
Coupez avec diligence le courant de l’envie et abandonner les désirs sensuels ; connaissant les limites inhérentes de tout ce qui est conditionné, réalisez l’Inconditionné (Nibbana).
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Pour celui qui a atteint les deux dhammas : les deux sommets de la tranquillité et de la vision pénétrante, toutes les entraves sont détruites.
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J’appelle un Être Éveillé celui qui n’a pour lui ni cette rive (c’est-à-dire les bases des sens : l’œil, l’oreille, le nez, la langue, le corps et l’esprit) ni l’autre rive (c’est-à-dire les objets des sens : l’objet visible, le son, l’odeur, le goût, le toucher et l’objet mental), et qui est exempt de toutes souillures mentales.
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J’appelle un brahmana celui qui vit dans la solitude, concentré, purifié, exempt de toutes souillures mentales, qui a accompli sa tâche et qui a atteint le but suprême (l’Éveil).
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Le soleil brille le jour, la lune brille la nuit, le roi brille en tenue d’apparat, l’Être Noble brille dans sa méditation, mais de jour comme de nuit, le Bouddha brille dans toute sa splendeur.
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Parce qu’il s’est débarrassé du mal, on l’appelle un « brahmana » ; parce qu’il vit sereinement, on l’appelle « un contemplatif » ; et parce qu’il a abandonné ses impuretés on l’appelle « un moine ».
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On ne doit pas frapper un brahmana ; un brahmana ne doit pas se mettre en colère contre son agresseur ; honte à celui qui frappe un brahmana ; plus grande honte au brahmana qui se met en colère contre son agresseur.
Pour un brahmana, il n’y a aucun avantage à ne pas retenir la colère à laquelle son esprit est enclin. Plus l’intention de nuire diminuera, plus sa souffrance s’apaisera.
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J’appelle un brahmana celui qui ne fait aucun mal en actions, en paroles ou en pensées, il sait se maîtriser dans ces trois domaines.
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La personne qui t’a transmis l’enseignement du Bouddha, mérite que tu lui rendes respectueusement hommage, comme un brahmane rend hommage au feu du sacrifice.
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Ce n’est pas en portant des cheveux emmêlés, ni par lignage, ni par caste, que l’on devient brahmane ; seul celui qui réalise la Vérité et le Dhamma est pur ; il est un brahmane.
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Ô insensé ! À quoi sert de porter des cheveux emmêlés ? À quoi bon te revêtir de peau d’antilope ? En toi, il y a une forêt (de souillures mentales) ; tu ne te purifies qu’extérieurement.
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Je l’appelle un brahmana qui porte des robes faites de chiffons (ramassés sur un tas de poussière), qui est maigre avec des veines saillantes, qui médite seul dans la forêt.
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Je ne l’appelle pas brahmana simplement parce qu’il est né du ventre d’une mère brahmane. Il n’est qu’un brahmane de naissance tant qu’il n’est pas libre de souillures mentales. J’appelle brahmana celui qui est libre de toute souillure mentale et de tout attachement.
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J’appelle un brahmana, celui qui s’est libéré de tous les liens, qui ne connaît plus la peur, qui est au-delà des attachements et qui est libre de souillures mentales.
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Celui qui rompt les liens de la haine, dénoue les cordes du désir, défait les verrous de la vision erronée, ouvre la porte de l’ignorance et voit la vérité, je l’appelle un brahmana.
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J’appelle brahmana celui qui, sans colère, supporte les mauvais traitements, les coups et les chaînes, et pour qui la force de la patience est comme la force d’une armée.
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Celui que j’appelle un brahmana, est vertueux, libre de toute colère et de tout désir. Il pratique l’austérité, il est maître de ses sens. Ce corps (c’est-à-dire l’existence) sera son dernier.
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