J’appelle un brahmana* celui qui vit dans la solitude, concentré, purifié, exempt de toutes souillures mentales, qui a accompli sa tâche et qui a atteint le but suprême (l’Éveil).
*brahmane ou brahmana dans ce chapitre signifie celui qui est déterminé à atteindre l’Éveil ou qui en est proche.
L’histoire d’un certain brahmane
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 386 à propos d’un brahmane.
Un jour, un brahmane se dit : « Le Bouddha Gotama appelle ses disciples « brahmana ». Je suis également un brahmane de caste. Ne devrais-je pas aussi être appelé un brahmana ? ». Ainsi pensant, il alla voir le Bouddha et lui posa cette question. Le Bouddha répondit : « Je n’appelle pas quelqu’un brahmana simplement à cause de sa caste ; j’appelle un brahmana celui qui a atteint l’Éveil. »
Puis le Bouddha dit :
J’appelle un brahmana celui qui vit dans la solitude, concentré, purifié, exempt de toutes souillures mentales, qui a accompli sa tâche et qui a atteint le but suprême (l’Éveil).
À la fin du discours, le brahmane atteignit le premier stade de l’Éveil.
Quelques réflexions …..
Ce verset nous donne une liste des traits fondamentaux d’un brahmana, parmi ceux-ci :
La méditation. Pas une méditation occasionnelle, une méditation de tout moment. Nous avons tendance à penser que méditer c’est s’asseoir sur un coussin dans un endroit calme pour une période de temps limité, mais en dehors de la méditation formelle, nous pouvons méditer d’une autre façon, c’est la pleine conscience de chaque instant. Sans cette pleine conscience, les souillures mentales ne sont jamais vaincues, elles s’affaiblissent pendant la méditation, mais regagnent du terrain lorsque nous ne faisons pas attention.
Le brahmana est libre de toute souillure. La pureté, l’éthique à tout moment et en toute occasion est primordiale, sans une grande vertu, nous ne pouvons pas nous concentrer. Les souillures mentales sont des symptômes des trois poisons : la haine, l’avidité et l’ignorance.