Coupez avec diligence le courant de l’envie et abandonner les désirs sensuels ; connaissant les limites inhérentes de tout ce qui est conditionné, réalisez l’Inconditionné (Nibbana).
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 383 à propos d’un brahmane qui faisait preuve d’une extrême dévotion envers certains bhikkhus.
Un jour, à Savatthi, vivait un brahmane qui devint extrêmement dévoué au Bouddha et à son Enseignement, après avoir entendu un de ses discours. Chaque jour, il invitait les bhikkhus chez lui pour leur offrir de la nourriture. Lorsque les bhikkhus arrivaient chez lui, il les appelait « Êtres Nobles » et leur demandait respectueusement d’entrer chez lui. Lorsqu’ils furent ainsi interpellés, les bhikkhus qui n’avaient pas encore atteint l’Éveil et ceux qui l’avaient déjà atteint se sentirent embarrassés et décidèrent de ne pas se rendre chez le brahmane le lendemain.
Lorsque le brahmane s’aperçut que les bhikkhus ne venaient plus chez lui, il se sentit malheureux. Il alla voir le Bouddha et lui raconta que les bhikkhus ne venaient plus chez lui. Le Bouddha fit venir ces bhikkhus et leur demanda des explications. Ils lui racontèrent comment le brahmane s’était adressé à eux tous en tant qu’Êtres Nobles. Le Bouddha leur demanda s’ils avaient ressenti une fausse fierté et une exaltation indue lorsqu’on s’était adressé à eux de cette façon. Les bhikkhus répondirent qu’ils n’avaient pas ressenti une fausse fierté et une exaltation indue. Il leur dit : « Bhikkhus, si vous ne ressentez pas de fausse fierté et d’exaltation indue lorsqu’on s’adresse à vous en tant qu’Êtres Nobles, vous n’êtes pas coupables d’avoir enfreint les règles de discipline des bhikkhus. Le fait est que le brahmane s’est adressé à vous ainsi parce qu’il était extrêmement dévoué aux Êtres Nobles. Ainsi, mes fils, vous devriez vous efforcer de vous débarrasser du désir et d’atteindre le statut d’Êtres Éveillés. »
Puis le Bouddha dit :
Coupez avec diligence le courant de l’envie et abandonner les désirs sensuels ; connaissant les limites inhérentes de tout ce qui est conditionné, réalisez l’Inconditionné (Nibbana).
Quelques réflexions …..
Nous avons tous tendance à réagir aux propos des gens et à nous sentir blessé par leurs commentaires que, la plupart du temps, les gens parlent à l’image qu’ils ont de nous et non à ce que nous pensons être (et nous faisons de même avec eux). La flatterie et les insultes devraient être les mêmes pour nous, si nous nous comportons de manière aussi éthique et bienveillante que possible, alors les autres sont responsables de ce qu’ils pensent et disent et cela ne devrait pas nous gêner.