J’appelle un brahmana, celui qui ne s’attache pas aux plaisirs sensuels, tout comme l’eau n’adhère pas à une feuille de lotus, ou la graine de moutarde ne tient sur la pointe d’une aiguille.
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J’appelle brahmana celui qui, dans cette existence, a réalisé la cessation de la souffrance (Nibbana), qui a posé le fardeau et qui est exempt de souillures mentales.
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Celui que j’appelle un brahmana, est sage et profond dans sa compréhension, il est capable de discerner ce qui est la Voie et ce qui ne l’est pas et a atteint le but le plus élevé (Nibbana).
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Celui que j’appelle un brahmana, ne s’associe ni avec les laïcs ni avec les moines, il est libre de tout désir sensuel et a peu de besoins.
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Celui que j’appelle un brahmana, a renoncé à toute violence, envers les forts comme envers les faibles, il ne tue pas et n’encourage pas les autres à le faire.
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J’appelle brahmana celui qui n’est pas hostile envers ceux qui sont hostiles, qui est paisible (c’est-à-dire qui a renoncé à l’usage de la force) envers ceux qui ont des armes, et qui est sans attachement.
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Je l’appelle brahmana, celui dont la passion, l’aversion, l’orgueil et la fierté sont éradiqués comme une graine de moutarde glisse de la pointe d’une aiguille.
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Celui que j’appelle un brahmana, prononce des paroles aimables, instructives et vraies, il n’offense personne par sa parole.
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J’appelle Brahmana celui qui, dans ce monde, ne prend rien qui ne lui soit donné, que ce soit long ou court, grand ou petit, fin ou grossier.
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Celui que j’appelle un brahmana, n’a aucun désir, ni pour ce monde ni pour l’autre, il est libre de toute envie et de toute souillure mentale.
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Celui que j’appelle un brahmana, n’a pas de désir, par la connaissance des Quatre Nobles Vérités il est libre de tout doute, il a réalisé Nibbana, le sans-mort.
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J’appelle un brahmana, celui qui, en ce monde, a transcendé les liens du bien et du mal ; qui est libre de tout chagrin et de toute souillure mentale, qui est pur.
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Je l’appelle un brahmana, qui, comme la lune dans un ciel sans nuage, est pur, calme et serein, et en qui le désir d’exister est éteint.
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J’appelle un brahmana celui qui, après avoir traversé ce dangereux marécage (de la passion), cette route difficile (des souillures mentales), l’océan de la vie et les ténèbres de l’ignorance, a atteint l’autre rive (Nibbana). Il est concentré dans sa méditation et libéré de tout désir et de tout doute. Il demeure dans la paix parfaite.
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J’appelle brahmana celui qui, en ce monde, a renoncé aux plaisirs sensuels et qui, quittant la vie domestique, est devenu un bhikkhu ; celui qui a éradiqué les désirs sensuels et est parvenu à la fin de l’existence.
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