Il est bon d’avoir de la retenue et de la vigilance au niveau de la vue. Au niveau de l’ouïe, il est bon d’avoir de la retenue et de la vigilance. Il est bon d’avoir de la retenue et de la vigilance au niveau de l’odorat. Au niveau du goût, il est bon d’avoir de la retenue et de la vigilance.
Il est bon d’avoir de la retenue et de la vigilance au niveau du corps ainsi qu’au niveau des paroles et des pensées. Il est bon d’avoir de la retenue et de la vigilance en tout. Un bhikkhu qui a de la retenue et de la vigilance dans tout est libéré de toute souffrance.
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Celui qui est discipliné dans toutes les actions de ses mains, ses pieds et sa langue, qui est parfaitement maîtrisé et qui est calme, satisfait et trouve le bonheur dans la contemplation solitaire – voilà ce que l’on appelle « un moine ».
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Le bhikkhu qui maîtrise sa langue, qui parle sagement avec un esprit calme, qui explique le sens et le texte du Dhamma- belle est sa parole.
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Le bhikkhu qui demeure dans le Dhamma, qui se réjouit du Dhamma, qui médite sur le Dhamma, et qui est toujours attentif au Dhamma, ne s’écarte pas du sublime et véritable Dhamma.
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On ne doit pas mépriser ce que l’on a reçu (par des moyens appropriés), ni envier aux autres leurs gains. Le bhikkhu qui envie les autres ne peut atteindre la paix de l’esprit.
Bien qu’il ne reçoive que peu, si un bhikkhu ne méprise pas ce qu’il reçoit, il sera loué par les dévas celui qui mène une vie pure et diligent.
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Un véritable bikkhu considère l’esprit et le corps sans aucune pensée de « moi » ou de « mien », et ne s’afflige pas de la désagrégation de l’esprit et du corps.
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Verset 368 : Le moine dont le cœur est empli de bienveillance et qui a foi et confiance dans l’enseignement du Bouddha atteindra la paix de l’Éveil – l’Inconditionné, la Félicité.
Verset 369 : Moine, vide l’eau (des mauvaises pensées) de ce bateau (ton corps) ; une fois vide, il naviguera rapidement ; ayant coupé les amarres de la passion et l’aversion, tu réaliseras l’Éveil.
Verset 370 : Coupe les cinq entraves inférieures, abandonne les cinq entraves supérieures et développe les cinq facultés spirituelles. Le moine qui s’est libéré des cinq liens (passion, aversion, ignorance, orgueil et vue erronée) est appelé « Celui qui a traversé le flot du courant (samsara). »
Verset 371 : Moine, médite, et ne sois pas négligent ; ne laisse pas ton esprit se réjouir des plaisirs sensuels. Ne sois pas insouciant et n’avale pas une boule de fer incandescent ; lorsque tu brûles en enfer, ne t’écris pas : « Ceci, en effet, est très douloureux. »
Verset 372 : Il ne peut y avoir de concentration chez celui qui manque de sagesse ; il ne peut y avoir de sagesse chez celui qui manque de concentration. Celui qui possède la concentration ainsi que la sagesse est proche de l’Éveil.
Verset 373 : Le moine qui médite dans un lieu solitaire, dont l’esprit est tranquille, qui perçoit clairement le Dhamma, connaît une joie qui transcende celle des hommes (ordinaires).
Verset 374 : Chaque fois qu’il comprend clairement l’apparition et la disparition des agrégats, il est empli de joie et de ravissement. Pour le sage, c’est la voie de l’Éveil.
Verset 375 -376 :
Pour un moine sage dans cet Enseignement, voici le début de la pratique menant à l’Éveil : la maîtrise des sens, le contentement et la retenue selon les préceptes.
Qu’il s’associe à de bons amis, qui sont énergiques et dont les moyens d’existence sont purs ; qu’il soit affable et se conduise avec justesse et bienveillance. Il en retirera une grande joie et mettra fin à la souffrance.
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De même que le jasmin se débarrasse de ses fleurs fanées, de même, Moines, débarrassez-vous de la passion et de l’aversion.
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Le moine qui est calme dans son corps, dans sa parole et dans son esprit, qui est bien centré et qui a renoncé aux plaisirs du monde, ce moine est dit tranquille et serein.
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O bhikkhu, c’est toi-même qui dois t’exhorter, qui dois te critiquer ; veille sur toi-même attentivement et tu vivras en paix.
Tu es ton propre refuge ; tu es ton propre paradis ; veille donc sur toi-même comme un maquignon veille sur un pur-sang.
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Le bhikkhu rempli de joie qui se consacre à l’enseignement du Bouddha réalisera l’Éveil – La félicité de la cessation des choses conditionnées.
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Un bhikkhu qui, bien que jeune, se consacre à l’enseignement du Bouddha illumine le monde, comme la lune libérée des nuages.
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