Dhammapada Verset 363

Le bhikkhu qui maîtrise sa langue, qui parle sagement avec un esprit calme, qui explique le sens et le texte du Dhamma- belle est sa parole.

L’histoire de Bhikkhu Kokalika

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le Verset 363, à propos de Bhikkhu Kokalika.

Bhikkhu Kokalika avait maltraité les deux principaux disciples, le Vénérable Sariputta et le Vénérable Maha Moggallana. Pour cette mauvaise action, Kokalika fut englouti dans la terre et dut souffrir dans le Paduma Niraya*. Apprenant son sort, les bhikkhus remarquèrent que Kokalika devait souffrir terriblement parce qu’il ne maîtrisait pas sa langue. Le Bouddha répondit : « Bhikkhus ! Un moine doit avoir le contrôle de sa langue ; sa conduite doit être bonne ; son esprit doit être calme, maîtrisé et ne pas vagabonder à sa guise. »

Puis le Bouddha dit :

Le bhikkhu qui maîtrise sa langue, qui parle sagement avec un esprit calme, qui explique le sens et le texte du Dhamma- belle est sa parole.

* Niraya : le monde des souffrances, l’enfer.

Quelques réflexions …..

La parole est bien sûr un moyen de communication très important et pourtant nous parlons souvent, sinon la plupart du temps, sans y prendre garde. Nous nous engageons dans des arguments ou des polémiques sans réfléchir, nous insultons les gens, nous faisons des commentaires négatifs sans aucune preuve de ce qui s’est réellement passé et nous nous sentons autorisés à avoir des opinions sur la plupart des sujets sans aucune connaissance réelle de ces sujets. Utiliser la parole de cette manière est dangereux ; cela crée des divisions et du ressentiment qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour les personnes qui nous entourent.

Nous investissons beaucoup de fierté et d’orgueil dans nos opinions et nos paroles et nous prenons rarement le temps de réfléchir et de les remettre en question. Il est important de faire preuve d’humilité dans la façon dont nous exprimons nos opinions et communiquons avec les autres. Reconnaître que nos paroles peuvent causer du tort est la première étape, puis accepter sincèrement que les autres puissent avoir des opinions différentes, qui peuvent être aussi valables que les nôtres, nous fera écouter avec un intérêt sincère et serein ce qu’ils ont à dire sans avoir l’impression que notre propre valeur est mise en jeu. Et enfin, et c’est tout aussi important, parler moins et écouter plus et avec bienveillance est un moyen d’avoir des relations harmonieuses et de se sentir moins stressé et plus ouvert et libre.