Dhammapada Verset 381

Le bhikkhu rempli de joie qui se consacre à l’enseignement du Bouddha réalisera l’Éveil – La félicité de la cessation des choses conditionnées.

L’histoire de Vénérable Vakkali

Alors qu’il résidait au monastère de Veluvana, le Bouddha prononça le verset 381 en parlant de Vénérable Vakkali.

Vakkali était un brahmane qui vivait à Savatthi. Un jour, lorsqu’il vit le Bouddha demander l’aumône dans la ville, il fut très impressionné par sa noble apparence. En même temps, il ressentait beaucoup d’affection et une grande révérence pour le Bouddha et demanda la permission de rejoindre l’ordre juste pour être près de lui. En tant que bhikkhu, Vakkali restait toujours près du Bouddha ; il ne se souciait pas beaucoup des autres devoirs d’un bhikkhu et ne pratiquait pas du tout la méditation. Alors, le Bouddha lui dit : « Vakkali, cela ne te servira à rien de rester toujours près de moi et de regarder mon visage. Tu devrais pratiquer la méditation ; car seul celui qui voit le Dhamma me voit. Celui qui ne voit pas le Dhamma ne me voit pas. Donc, tu dois quitter ma présence. » En entendant ces mots, Vakkali se sentit très déprimé. Il quitta le Bouddha comme on le lui avait ordonné, et escalada la colline de Gijjhakuta avec l’intention de se suicider en se jetant du haut du pic.

Le Bouddha, connaissant parfaitement l’étendue du chagrin et du découragement de Vakkali, se dit qu’à cause de sa grande tristesse et de son abattement, Vakkali pourrait manquer la chance d’atteindre les différents niveaux de l’Éveil. Il lui envoya un rayon de lumière et lui fit sentir sa présence puis apparut comme en personne. Avec le Bouddha près de lui, Vakkali oublia bientôt tout son chagrin ; il devint joyeux et très motivé.

Le Bouddha lui dit :

Le bhikkhu rempli de joie qui se consacre à l’enseignement du Bouddha réalisera l’Éveil – La félicité de la cessation des choses conditionnées.

A la fin du discours, Vakkali atteingnit l’Éveil.

Quelques réflexions …..

La joie n’est pas quelque chose que nous pensons être le résultat du renoncement au plaisir des sens et, d’une certaine manière, beaucoup d’entre nous pensent que la voie de l’Éveil devrait être assez austère. Le Bouddha lui-même suivit une vie d’ascétisme extrême pendant six ans, mais cela ne l’a pas satisfait car il ne s’était pas échappé du monde de la souffrance. Il en conclut que la souffrance physique n’était pas la voie à suivre et abandonna le mode de vie strict de l’abnégation et de l’ascétisme, mais il ne retourna pas au luxe de ses débuts. Au lieu de cela, il suivit la voie du milieu, qui est exactement ce que l’on entend par là : ni luxe ni pauvreté. Il se rendit également compte que la joie avait un rôle important à jouer dans la méditation, par exemple dans l’Upanisa Sutta (SN12.23), le Bouddha explique le rôle de la joie dans la méditation ainsi « La joie est la condition nécessaire à l’apparition de la sérénité » Il montre ensuite comment la joie entre dans le processus de l’Éveil.