Dhammapada Verset 377

De même que le jasmin se débarrasse de ses fleurs fanées, de même, Moines, débarrassez-vous de la passion et de l’aversion.

L’histoire des cinq cents bhikkhus

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 377 en référence à cinq cents bhikkhus.

Cinq cents bhikkhus de Savatthi, après avoir pris un sujet de méditation auprès du Bouddha, partirent dans la forêt pour méditer. Là, ils remarquèrent que les fleurs de jasmin qui s’épanouissaient tôt le matin tombaient sur le sol le soir. Les bhikkhus prirent alors la résolution de s’efforcer de se libérer de toutes les souillures morales avant même que les fleurs ne tombent le soir. Le Bouddha, grâce à son pouvoir supranormal, les vit depuis sa Chambre parfumée. Il leur envoya donc un rayon de lumière et leur fit sentir sa présence. Il leur dit :  » Bhikkhus ! De même que la fleur fanée se détache de la plante, de même un bhikkhu doit s’efforcer de se libérer de la ronde des renaissances. »

Puis le Bouddha poursuivit :

De même que le jasmin se débarrasse de ses fleurs fanées, de même, Moines, débarrassez-vous de la passion et de l’aversion.

A la fin du discours, les cinq cents bhikkhus atteignirent l’Éveil.

Quelques réflexions …..

Le jasmin laisse simplement tomber ses fleurs fanées, il s’en débarrasse. De la même manière, nous devons nous débarrasser de tout ce qui suscite en nous le désir et l’aversion. Cela semble très difficile dans une société qui nous pousse à consommer tout et n’importe quoi, et à en vouloir toujours plus, mais lorsque nous apprenons à voir qu’il n’y a pas de réel bonheur ou même de plaisir dans ces objets ou positions sociales, qu’ils sont impermanents, qu’ils sont vides de sens, alors la tendance au désir et à l’aversion diminue en nous. C’est un processus progressif qui prend du temps, mais nous sommes encouragés en cours de route par un sentiment croissant de légèreté et de liberté. C’est un changement profond, mais il est réalisable. La clé pour opérer ce changement est la pleine conscience et la méditation. Nous prenons lentement conscience de ce qui déclenche nos désirs et nos aversions, nous examinons ces déclencheurs et développons la sagesse nécessaire pour les voir pour ce qu’ils sont. De cette façon, nous apprenons à maîtriser nos sens et notre esprit et nous ne nous sentons pas privés mais joyeux.