
Il n’est pas juste celui qui juge arbitrairement ; une personne sage considère le vrai et le faux.
Le sage, pesant à la fois le bien et le mal, juge les autres avec impartialité, sans précipitation, il est celui qui sauvegarde la loi ; on l’appelle « un juge ».
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Verset 258 Ce n’est pas parce qu’il parle beaucoup qu’il est un sage ; seul celui qui est paisible et sans hostilité, peut être appelé « un sage ».
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Verset 259 Parler beaucoup ne signifie pas comprendre le Dhamma. Celui qui a peu de connaissance du Dhamma, mais en réalise la vérité et a développé la vigilance, est celui qui connaît le Dhamma.
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Il n’est pas un moine « avancé » simplement parce que ses cheveux sont blancs ; celui qui n’est mûr que par les années est appelé « celui qui a vieilli en vain ».
Seule une personne sage qui comprend les Quatre Nobles Vérités et le Dhamma, qui fait preuve de modération, d’honnêteté, de droiture, de maîtrise de soi et de bonté, qui est libéré des souillures mentales est une personne « avancée »
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Ni les belles paroles, ni par une belle apparence ne peuvent transformer une personne envieuse, avare et malhonnête en un être exemplaire.
Un homme sage qui a coupé, déraciné et enlevé ces tendances et qui s’est débarrassé des souillures mentales est un être exemplaire.
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Verset 264 : Raser sa tête ne fait pas d’un homme un moine, s’il est plein de négligence et de mensonges. Comment celui qui est rempli de désir et d’avidité pourrait-il être un contemplatif ?
Verset 265 : Celui qui se débarrasse de toutes ses tendances néfastes, grandes et petites, est appelé un moine, car il a vaincu tout le mal.
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Verset 266 : Mendier sa nourriture ne fait pas d’un homme un moine. Il ne peut être appelé un bhikkhu tant qu’il agit selon une foi qui n’est pas conforme au Dhamma.
Verset 267 : Dans ce monde, celui qui transcende le bien comme le mal, qui mène une vie de pureté et qui vit avec une juste compréhension est un véritable bhikkhu.
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Verset 268 : Ce n’est pas par le silence que l’on devient un sage, si l’on est morne et ignorant. Comme celui qui tient une balance, le sage soupèse le bien et le mal et ne garde que le bien.
Verset 269 : C’est parce qu’il a rejeté toute action néfaste que le sage est véritablement un sage. L’être noble et juste est celui capable de voir les deux aspects du monde. Celui qui fait la part des choses dans les deux mondes est pour cette raison appelé un sage.
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Verset 270 Celui qui nuit aux êtres vivants n’est pas un ariya (être noble) ; celui qui est bienveillant envers tous les êtres vivants est appelé un ariya.
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Moines, ne vous contentez pas de suivre les règles ni même d’étudier assidument. Ne vous sentez pas satisfaits parce que vous atteignez des états profonds de concentration ou parce que vous menez une vie de reclus. Ne vous dites pas « J’ai la chance de connaître la félicité du renonçant que l’homme ordinaire ne peut connaître ». Ce n’est que lorsque vous parviendrez à l’éradication complète de toutes les impuretés que vous serez satisfaits.
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