Pendant cent ans, on pourrait entretenir un feu sacré dans la forêt, mais rendre hommage à un être éveillé, ne serait-ce que pour un instant, est meilleur qu’un siècle de sacrifices.
L’histoire du neveu de Vénérable Sariputta
Alors qu’il résidait au monastère de Veluvana, le Bouddha prononça le verset 107, en référence au neveu du Vénérable Sariputta.
Un jour, Vénérable Sariputta demanda à son neveu, un brahmane, s’il accomplissait des actions méritoires. Son neveu répondit qu’il sacrifiait chaque mois une chèvre en vénérant le feu, dans l’espoir d’atteindre le monde de Brahma dans sa prochaine existence. Vénérable Sariputta lui expliqua alors que ses maîtres lui avaient donné de faux espoirs et qu’eux-mêmes ne connaissaient pas le chemin vers le monde de Brahma.
Puis il emmena son neveu le jeune brahmane voir le Bouddha. Là, le Bouddha lui enseigna le Dhamma qui conduit au monde brahmanique et lui dit : « Jeune brahmane, rendre hommage aux bhikkhus pendant un instant serait bien mieux que de faire des sacrifices dans la vénération du feu pendant cent ans. »
Puis le Bouddha dit :
Pendant cent ans, on pourrait entretenir un feu sacré dans la forêt, mais rendre hommage à un être éveillé, ne serait-ce que pour un instant, est meilleur qu’un siècle de sacrifices.
À la fin de l’enseignement le jeune brahmane atteignit le premier stade de l’Eveil.
Quelques réflexions …..
En tant qu’êtres humains, nous aimons les rituels et, d’une certaine manière, nous aimons aussi penser que l’accomplissement de certains actes nous aidera à atteindre un objectif, comme nous protéger ou nous guérir d’une maladie. Nous accomplissons souvent ces rituels sans logique, en nous basant simplement sur la foi en une tradition ou même sur la parole d’un chef religieux.
Tant que ces rituels ne nuisent pas à d’autres personnes ou à d’autres êtres vivants, ils ne posent pas de problème et peuvent être utiles lorsque nous nous sentons dépassés par certains événements, par exemple la mort d’un proche. Cependant, les problèmes commencent lorsque ces rituels blessent d’autres êtres, comme dans l’histoire qui accompagne ce verset, où des chèvres sont tuées.
Ces rituels sont la plupart du temps innocents, mais ça ne veut pas dire bénéfiques et nous les abandonnons à mesure que nous développons la sagesse et le discernement. Nous réalisons que notre but est de cultiver notre esprit en développant qualités saines et la sagesse, celles-ci nous permettent de réaliser la valeur des êtres éveillés et nous donnent l’humilité de rendre hommage à ces êtres nobles.