Dhammapada Versets 249 – 250

Les gens font des offrandes en fonction de leur foi et de leur dévotion ; celui qui est mécontent que les autres reçoivent de la nourriture et de la boisson ne peut atteindre la concentration (samadhi) de jour comme de nuit.

Celui qui coupe, déracine et enlève cette réaction de déplaisir peut atteindre la concentration de jour comme de nuit.

L’histoire de Tissa

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça les versets 249 et 250, à propos de Tissa, un jeune bhikkhu.

Tissa, un jeune bhikkhu, avait la très mauvaise habitude de dénigrer les dons et les bonnes actions des autres. Il critiquait même les donations faites par des personnes aussi réputées qu’Anathapindika et Visakha. En outre, il se vantait que ses proches étaient très riches et étaient comme un puits où tout le monde pouvait venir chercher de l’eau. En l’entendant se vanter ainsi, certains bhikkhus étaient très sceptiques ; ils décidèrent de découvrir la vérité.

Quelques jeunes bhikkhus se rendirent au village d’où il venait et firent des recherches. Ils découvrirent que la famille de Tissa était pauvre et que pendant tout ce temps, Tissa n’avait fait que se vanter. Lorsque le Bouddha fut informé de cela, il dit :  » Bhikkhus, un bhikkhu qui n’apprécie pas que les autres reçoivent des dons et des offrandes ne pourra jamais atteindre l’Éveil. « 

Puis le Bouddha dit :

Les gens font des offrandes en fonction de leur foi et de leur dévotion ; celui qui est mécontent que les autres reçoivent de la nourriture et de la boisson ne peut atteindre la concentration (samadhi) de jour comme de nuit.

Celui qui coupe, déracine et enlève cette réaction de déplaisir peut atteindre la concentration de jour comme de nuit.

Quelques réflexions …..

Nous avons tous, à un moment ou à un autre, critiqué les autres et dénigré leurs intentions sans vraiment les connaître. Cela peut ne pas être habile, mais c’est un comportement très fréquent ; cependant, lorsque nous commençons à faire de ce type de comportement une chose régulière, notre esprit change. Nous commençons à chercher des défauts partout et chez tout le monde, nous devenons suspicieux et nous nous méfions de tout le monde, ce qui à son tour nous rend solitaires, car les gens se sentent mal à l’aise autour de nous. Ainsi commence un cercle vicieux qui nous rend malheureux, nous et les autres, et par conséquent, nous ne pouvons pas trouver la paix et bien sûr la méditation devient très difficile.

Une façon d’arrêter ce cercle vicieux est de se réjouir lorsque quelqu’un fait quelque chose de bien ou parvient à ses fins (pour autant que ces buts soient éthiques). Cela change l’esprit, nous commençons à chercher les bonnes actions autour de nous dans notre vie quotidienne et il y a un nombre impressionnant de personnes qui aident les autres, qui rendent notre vie et celle des autres plus facile ou plus agréable, même si c’est juste en nous donnant une place assise dans le métro ou le bus ou un conducteur qui s’arrête pour nous laisser traverser la route. Notre esprit devient plus paisible, nous sommes plus enclins à sourire, ce qui ajoute à la sensation de joie et d’amitié chez les autres.

Bien sûr, il y a des gens qui ont de mauvaises intentions, mais une façon de se sentir en paix avec eux est de penser que, comme nous, ils ne sont pas encore des êtres éveillés et de leur souhaiter de progresser vers la libération.