Comme le lait frais ne caille pas immédiatement, les actes malfaisants ne portent pas immédiatement leurs fruits ; cependant, les fous souffrent des conséquences de leur bêtise, comme s’ils étaient brûlés par des charbons ardents cachés dans des cendres.
L’histoire d’Ahipeta*.
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 71, en faisant référence à un péta-fantôme.
Un jour le disciple en chef du Bouddha, le Vénérable Maha Moggallana mendiait sa nourriture avec Vénérable Lakkhana à Rajagaha. Il vit quelque chose qui le fait sourire, mais il ne dit rien. De retour au monastère, Vénérable Maha Moggallana dit à Vénérable Lakkhana qu’il avait souri parce qu’il avait vu un péta-fantôme avec une tête d’homme et un corps de serpent.
Le Bouddha dit qu’il avait lui-même vu ce même péta-fantôme le jour où il a atteint la bouddhéité. Puis il expliqua qu’il y a très longtemps, il y avait un paccekabouddha**, qui était respecté par la plupart des gens. Pour se rendre à son monastère, les gens devaient traverser un champ. Le propriétaire du champ, craignant que son champ ne soit endommagé par le trop grand nombre de personnes qui allaient et venaient au monastère, mit le feu au monastère et le paccekabouddha quitta ce lieu. Les disciples du paccekabouddha, très en colère contre le propriétaire du champ, le battirent et le tuèrent. À sa mort, il renaquit à Avici Niraya (un type d’enfer). Dans son existence actuelle, il était en train de servir le reste de la durée des mauvaises conséquences (karma) en tant que péta-fantôme.
En conclusion, le Bouddha a dit : « Une mauvaise action ne porte pas immédiatement ses fruits, mais elle suit invariablement le malfaiteur. Il n’y a pas d’échappatoire aux conséquences d’une mauvaise action. »
*Ahipeta : ahi = serpent + peta = peta- fantôme, un fantôme avec la tête d’un être humain et le corps d’un serpent.
** Paccekabuddha : littéralement « un bouddha solitaire », « un bouddha seul » ou « un bouddha silencieux », est l’un des trois types d’êtres éveillés selon certaines écoles du bouddhisme.
Quelques réflexions …..
Le karma est une loi naturelle, et non le résultat d’un jugement ou d’une intervention divine. Nos actions (physiques, verbales et mentales) ont des conséquences, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour les autres et le monde en général ; par exemple, si quelqu’un se met en colère, non seulement il peut se faire du mal, mais il peut aussi nuire aux autres. De plus, l’habitude qu’une action crée est quelque chose qui perpétuera le même type d’actions dans le futur.
Que nous croyions ou non en des vies ultérieures, nous faisons l’expérience quotidiennement que si nous développons des états d’esprit sains, notre esprit se sent plus léger, plus élevé, plus libre et nous avons le sentiment d’avoir une énergie plus équilibrée. Cependant, si nous développons des états d’esprit malsains comme la colère, la jalousie, la haine, notre esprit se sent lourd, agité, négatif et restreint.
Cependant, ces conséquences ne sont pas évidentes immédiatement, à moins que nous ne soyons habitués à pratiquer la pleine conscience, mais néanmoins leurs effets sont présents et nous pouvons voir leurs résultats si nous regardons attentivement. Par exemple, si nous sommes souvent en colère, nous avons peu d’amis, les gens nous tournent le dos, il nous est plus difficile de nous détendre, nous manquons des opportunités, notre tension artérielle devient élevée, etc.