Dhammapada Verset 63

Le fou qui sait qu’il est un fou est au moins un peu sage, le fou qui croit qu’il est un sage est vraiment un fou.

L’histoire de deux pickpockets

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 63, en faisant référence à deux voleurs à la tire.

Un jour, deux voleurs à la tire se joignirent à un groupe de disciples laïcs qui se rendaient au monastère de Jetavana, où le Bouddha donnait un enseignement. L’un d’entre eux écouta attentivement le discours et atteignit rapidement le premier stade de l’Éveil. Mais le deuxième voleur n’écouta pas le discours, car son but n’était que de voler, et il réussit à soustraire une petite somme d’argent de l’un des disciples laïcs. Après le discours, ils retournèrent chez le second voleur, celui qui avait réussi à voler de l’argent, pour leurs repas. Le second voleur se moqua du premier : « Tu es si sage, tu n’as même pas de quoi manger chez toi ». En entendant cette remarque, le premier voleur se dit : « Celui-ci est si bête qu’il se croit très intelligent ». Puis, avec quelques membres de sa famille, il retourna voir le Bouddha et lui raconta l’incident.

Le Bouddha dit :

Le fou qui sait qu’il est un fou est au moins un peu sage, le fou qui croit qu’il est un sage est vraiment un fou.

Quelques réflexions …..

Qu’est-ce qu’un « fou«  ? Dans cette histoire, être un « fou«  n’a rien à voir avec l’intelligence intellectuelle ou la santé mentale, mais avec la sagesse ou son absence. Un « fou«  est quelqu’un qui pense, parle et agit sous le pouvoir de l’avidité, de la haine et de l’illusion. Nous le faisons tous jusqu’à un certain point, car tant que nous ne sommes pas éveillés ces choses resteront dans notre esprit et obscurciront notre jugement. Cependant, les « fous » pensent que leurs actions sont sages et ne réalisent pas qu’ils se font du mal à eux-mêmes au moins autant qu’ils font du mal aux autres. Ils créent leurs propres causes de souffrance et ils créent un kamma qui les rattrapera à un moment donné dans cette vie ou dans des vies futures.

Grâce à la méditation et à la pleine conscience, nous réalisons nos erreurs, nous en voyons les conséquences et nous en venons à modifier notre façon de penser, de parler et d’agir. C’est la voie vers la sagesse et la cessation de la souffrance.