Dhammapada Verset 50

Ce n’est pas sur les transgressions des autres, sur leurs actions ou leurs omissions, que nous devons fixer notre attention, mais sur ce que nous avons fait ou omis de faire.

L’histoire de l’ascète Paveyya

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 50 en faisant référence à l’ascète Paveyya et à une riche femme.

Une riche femme de Savatthi avait adopté Paveyya, un ascète, comme fils et s’occupait de tous ses besoins. Lorsqu’elle entendit ses voisins louer le Bouddha, elle souhaita vivement l’inviter chez elle pour lui offrir un repas. Ainsi, elle invita le Bouddha et lui offrit de la nourriture de choix. Alors que le Bouddha exprimait sa reconnaissance, Paveyya, qui se trouvait dans la pièce voisine, était de rage. Il blâmait et maudissait la femme pour avoir vénéré le Bouddha, utilisant un langage très grossier. La femme entendit jurer et crier et se sentit si embarrassée qu’elle ne pouvait pas se concentrer sur ce que le Bouddha disait. Le Bouddha lui dit de ne pas se préoccuper de ces malédictions et menaces, mais de se concentrer uniquement sur ses propres bonnes et mauvaises actions.

Puis le Bouddha dit :

Ce n’est pas sur les transgressions des autres, sur leurs actions ou leurs omissions, que nous devons fixer notre attention, mais sur ce que nous avons fait ou omis de faire.

Quelques réflexions …..

La signification est évidente, il suffit donc de souligner ce que le Bouddha nous dit : nous devons réfléchir à nos actions, non pas pour ruminer égoïstement, mais pour examiner et apprendre comment mieux – plus intelligemment – agir ou s’abstenir d’agir dans le présent et dans l’avenir. Nous ne devons pas ignorer nos actions passées sans réfléchir et avancer sans réfléchir.

À un niveau plus profond ce verset nous parle de la façon dont nous réagissons lorsque nous sommes critiqués par les autres. Lorsque nous nous comparons aux autres, lorsque nous trouvons des défauts chez les autres, c’est parce que nous ne sommes pas sûrs de nous. Une personne qui se sent sûre d’elle n’a pas besoin de trouver des défauts chez les autres, elle n’a pas peur et ne se soucie pas que quelqu’un soit meilleur qu’elle parce qu’elle a confiance en sa pureté et sa droiture. Les personnes qui sont faibles attaquent souvent les autres. Lorsque notre esprit est stable et clair, nous n’avons aucune raison de vous inquiéter des actions des autres.

Nous ne devrions pas nous fier aux opinions des autres, nous ne devrions pas nous inquiéter lorsque les gens nous insultent ; cela ne devrait pas être un facteur déterminant dans la façon dont nous nous voyons nous-même. L’obsession avec l’approbation des autres est paralysante, elle nous fait perdre notre concentration, nous empêche d’atteindre nos objectifs et de trouver la paix.