Dhammapada Verset 218

Celui qui aspire à l’Ineffable (Nibbana), et qui n’est plus attaché au monde sensuel, est appelé celui qui « remonte le Courant ».

L’histoire d’un Vénérable qui avait atteint le troisième stade de l’Éveil

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 218 en référence à un Vénérable qui avait atteint le troisième stade de l’Éveil.

Un jour, les étudiants du Vénérable lui demandèrent s’il avait atteint l’un des stades de l’Éveil ; mais il ne dit rien, bien qu’il ait atteint le troisième stade. Il garda le silence parce qu’il avait résolu de ne pas parler de son accomplissement jusqu’à ce qu’il ait atteint l’Éveil complet. Mais le Vénérable décéda sans atteindre l’Éveil, et aussi sans avoir dit quoi que ce soit sur sa réalisation du troisième stade.

Ses élèves pensèrent que leur maître était décédé sans avoir atteint aucun des stades de l’Éveil et ils se sentirent désolés pour lui. Ils allèrent voir le Bouddha et lui demandèrent où leur professeur renaîtrait.

Le Bouddha répondit : « Bhikkhus ! Votre maître, qui avait atteint le troisième stade de l’Éveil avant de mourir, est désormais dans les demeures des Brahmas. Il n’a pas révélé qu’il avait atteint le troisième stade de l’Éveil parce qu’il avait honte d’avoir atteint seulement cet état, et il s’efforçait ardemment d’atteindre l’Éveil. Votre maître est maintenant libéré de l’attachement au monde sensuel et s’élèvera certainement vers des royaumes supérieurs. »

Puis le Bouddha dit :

Celui aspire à l’Ineffable (Nibbana), et qui n’est plus attaché au monde sensuel, est appelé celui qui « remonte le Courant ».

À la fin du discours, ces bhikkhus atteignirent l’Éveil.

Quelques réflexions …..

Quel que soit le stade d’éveil où nous nous trouvons (le cas échéant), nous ne devons pas devenir complaisants. Tant qu’il y a des souillures dans notre esprit, nous devons continuer à travailler pour atteindre l’Éveil. Il est facile de relâcher la méditation et la pleine conscience lorsque notre esprit est paisible, mais cela ne nous libère pas définitivement de la souffrance. Si nous ne cultivons pas les états d’esprit sains et les qualités que nous avons développées, ils s’affaibliront et nous serons de retour à la case départ.