Celui qui est vertueux et dont la vision est juste, qui est ferme dans le Dhamma, qui a réalisé la Vérité et qui sait assumer ses obligations, est aimé de tous les hommes.
L’histoire des cinq cents garçons
Alors qu’il résidait au monastère de Veluvana, le Bouddha prononça le verset 217, en référence à cinq cents garçons.
Un jour de fête, le Bouddha entra dans la ville de Rajagaha pour mendier sa nourriture, accompagné d’un groupe de bhikkhus. Sur leur chemin, ils rencontrèrent cinq cents garçons qui se rendaient dans un jardin d’agrément. Les garçons portaient des paniers de gâteaux, mais ils n’ont rien offert au Bouddha et aux bhikkhus. Le Bouddha leur dit : « Bhikkhus, vous mangerez ces gâteaux aujourd’hui ; le propriétaire arrive juste derrière nous. Nous ne partirons qu’après avoir pris quelques-uns de ces gâteaux. » Après avoir dit cela, le Bouddha et les bhikkhus se reposèrent à l’ombre d’un arbre. Juste à ce moment-là, le Vénérable Kassapa arriva, et les garçons, le voyant, lui rendirent hommage et offrirent tous leurs gâteaux au Vénérable.
Le Vénérable dit alors aux garçons : « Mon maître, le Bouddha, se repose sous un arbre là-bas, accompagné de quelques bhikkhus ; allez lui faire offrande de vos gâteaux et aux bhikkhus. » Les garçons firent ce qui leur était demandé. Le Bouddha accepta leur offrande de gâteaux. Plus tard, lorsque les bhikkhus remarquèrent que les garçons étaient très attachés à Vénérable Kassapa, le Bouddha leur dit : » Bhikkhus, tous les bhikkhus qui sont comme mon fils Kassapa sont appréciés à la fois par les dévas et les hommes. De tels bhikkhus reçoivent toujours d’amples offrandes des quatre nécessitées*. »
Puis le Bouddha dit :
Celui qui est vertueux et dont la vision est juste, qui est établi dans le Dhamma, qui a réalisé la Vérité et qui sait assumer ses obligations, est aimé de tous les hommes.
* Les quatre nécessitées des bikkhus : vêtements, nourriture, logement et médicaments
Quelques réflexions …..
Cette histoire montre comment notre perception des gens influence subtilement notre façon d’agir, ces jeunes se sentaient en harmonie avec le Vénérable Kassapa même s’il n’était pas au même niveau que le Bouddha. Ceci est important, car cette tendance est présente en chacun de nous et peut nous amener à suivre des enseignants, des gourous qui n’ont pas les connaissances que nous leur attribuons, juste sur la base de cette « harmonie » avec notre propre caractère ou parce qu’ils sont d’accord avec nous, mais ce n’est pas parce qu’ils sont d’accord avec nous que c’est juste. La vérité à laquelle le Bouddha fait référence dans ce verset est Les quatre nobles vérités : la première Noble vérité est une simple constatation : celle de la souffrance, la deuxième Noble vérité nous enseigne la cause de la souffrance, la troisième Noble vérité nous enseigne la possibilité de la cessation de la souffrance et la quatrième Noble vérité nous enseigne qu’il existe un chemin menant hors de la souffrance, le « Noble chemin octuple ».