Dhammapada Versets 331 – 333

Verset 331 : Il est bon d’avoir des amis quand le besoin survient ; il est bon de se contenter de ce qui est disponible ; il est bon d’avoir du mérite quand la fin de la vie approche ; il est bon d’être débarrassé de toute souffrance.

Verset 332 : Dans ce monde, il est bon d’être respectueux de sa mère ; il est également bon d’être respectueux de son père. En ce monde, il est bon d’être au service des ascètes ; il est également bon d’être au service des Êtres Nobles.

Verset 333 : Il est bon d’être vertueux jusqu’à un âge avancé, il est bon d’avoir une foi inébranlable, il est bon d’acquérir la sagesse, il est bon de s’abstenir du mal.

L’histoire de Mara

Alors qu’il résidait dans un monastère près de l’Himalaya, le Bouddha prononça les versets 331, 332 et 333, en référence à Mara, qui essayait de le tenter pour régner en tant que roi.

Un jour, alors que le Bouddha résidait près de l’Himalaya, il constata que de nombreuses personnes étaient maltraitées par de cruels rois. Il se demanda alors s’il serait possible d’empêcher ces rois de maltraiter ceux qui ne devraient pas l’être et de faire en sorte que les rois gouvernent avec justice et sagesse. Mara savait ce que pensait le Bouddha et envisagea de le tenter de régner en tant que roi. Le Bouddha lui répondit :  » O méchant Mara ! Ton enseignement et mon enseignement sont très différents. Toi et moi ne pouvons avoir aucune discussion. Voici mon enseignement ».

Puis le Bouddha dit :

Il est bon d’avoir des amis quand le besoin survient ; il est bon de se contenter de ce qui est disponible ; il est bon d’avoir du mérite quand la fin de la vie approche ; il est bon d’être débarrassé de toute souffrance.

Dans ce monde, il est bon d’être respectueux de sa mère ; il est également bon d’être respectueux de son père. En ce monde, il est bon d’être au service des ascètes ; il est également bon d’être au service des Êtres Nobles.

Il est bon d’être vertueux jusqu’à un âge avancé, il est bon d’avoir une foi inébranlable, il est bon d’acquérir la sagesse, il est bon de s’abstenir du mal.

Quelques réflexions …..

Ce verset nous rappelle que notre vie aura une fin. Une question importante se pose : quelle est la meilleure façon d’utiliser notre vie ou ce qu’il en reste ? Le Bouddha nous explique ici comment mener une vie paisible et éthique qui nous conduira ensuite à une mort paisible. Il ne nous demande pas d’accomplir des actes héroïques ou de nous sacrifier à des causes de manière spectaculaire. C’est très simple : prenez soin de vos parents et respectez-les, respectez les vrais êtres spirituels, contentez-vous de peu, pas plus que ce dont vous avez vraiment besoin.

Chaque jour, les moines bouddhistes récitent un texte qu’on appelle : « les thèmes de fréquente contemplation », cette pratique est aussi suivie par de nombreux laïcs.

  1. Je suis soumis à la décrépitude, je n’y ai pas encore échappé
  2. Je suis soumis à la maladie, je n’y ai pas encore échappé
  3. Je suis soumis à la mort, je n’y ai pas encore échappé
  4. Tout ce qui est mien aimé et plaisant, changera et disparaîtra.
  5. Je suis le détenteur de mes actions, l’héritier de mes actions, je suis engendré par mes actions, lié intimement à mes actions, mes actions sont mon refuge. Quelles que soit les actions par moi accomplies, bonnes ou mauvaises, j’en hériterai.

Le Bouddha explique pourquoi cette pratique est si importante dans le Abhiṇhapaccavekkhitabbaṭhāna Sutta.