Dhammapada Versets 277 – 279

Versets 277 : Lorsqu’on voit clairement et avec sagesse que « Tous les phénomènes conditionnés sont impermanents », on se détourne de ce qui cause la souffrance. C’est le chemin de la purification.

Verset 278 : Lorsqu’on voit clairement et avec sagesse que « Tous les phénomènes conditionnés sont insatisfaisants » ; on se détourne de ce qui cause la souffrance. C’est le chemin de la purification.

 Verset 279 : Lorsqu’on voit clairement et avec sagesse que « Tous les phénomènes (dhammas) n’ont de ‘soi’ personnel ; on se détourne de ce qui cause la souffrance. C’est le chemin de la purification.

Histoires concernant Anicca (impermanence), Dukkha (souffrance) et Anatta (insubstantialité)

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça les versets 277, 278 et 279, pour trois groupes de cinq cents bhikkhus.

Sur l’impermanence (Anicca)

Cinq cents bhikkhus, après avoir reçu leur sujet de méditation du Bouddha, allèrent dans la forêt pour pratiquer la méditation, mais ils firent peu de progrès. Ils retournèrent voir le Bouddha pour lui demander un autre sujet de méditation qui leur conviendrait mieux. Après réflexion, le Bouddha constata que ces bhikkhus avaient, à l’époque du Bouddha Kassapa*, médité sur l’impermanence. Il dit :  » Bhikkhus, tous les phénomènes conditionnés sont sujets au changement et à la décomposition et sont donc impermanents. « 

Lorsqu’on voit clairement et avec sagesse que « Tous les phénomènes conditionnés sont impermanents », on se détourne de ce qui cause la souffrance. C’est le chemin de la purification.

À la fin du discours, ces cinq cents bhikkhus atteignirent l’Éveil.

* Bouddha Kasapa : l’un des sept bouddhas antiques qui ont précédé Gautama Buddha, le bouddha historique.

Sur la souffrance (Dukkha)

L’histoire est la même que celle d’Anicca. Ici, le Bouddha, après réflexion, constata qu’un autre groupe de cinq cents bhikkhus avait médité sur Dukkha. Il dit :  » Bhikkhus, tous les agrégats khandha sont oppressants et insatisfaisants ; ainsi, tous les khandhas sont dukkha. « 

Lorsqu’on voit clairement et avec sagesse que « Tous les phénomènes conditionnés sont insatisfaisants » ; on se détourne de ce qui cause la souffrance. C’est le chemin de la purification.

À la fin du discours, ces cinq cents bhikkhus atteignirent l’Éveil.

L’insubstantialité ou le non-soi (Anatta)

L’histoire est la même que celle d’Anicca et de Dukkha. Ici, le Bouddha, après réflexion, a constaté qu’un autre groupe de cinq cents bhikkhus avait médité sur l’insubstantialité ou le non-soi (anatta). Il a donc dit : « Bhikkhus, tous les agrégats khandha sont insubstantiels ; ils ne sont pas soumis à notre contrôle. »

Lorsqu’on voit clairement et avec sagesse que « Tous les phénomènes (dhammas) n’ont de ‘soi’ personnel ; on se détourne de ce qui cause la souffrance. C’est le chemin de la purification.

À la fin du discours, ces cinq cents bhikkhus atteignirent l’Éveil.

Quelques réflexions …..

Ces versets mentionnent les trois caractéristiques de l’existence, ceci est la base de la pensée bouddhique.

Anicca – ‘impermanence’. Toute chose (le corps, les objets, les situations, les états d’esprit) est sujette à la loi à la cause à effet : tout ce qui existe va éventuellement cesser d’exister. Chaque chose est due à des causes précédentes et sera une des causes pour l’existence d’autre chose dans le futur. Quand les causes disparaissent ou changent les situations et phénomènes changent aussi donc tout est temporaire et change constamment.

Dukkha – ‘souffrance’. Si nous nous attachons à des choses ou à des états d’esprit qui changent constamment, nous souffrons lorsque le changement se produit. Par exemple, nos enfants grandissent et nous quittent, notre voiture tombe en panne ou notre nouveau téléphone portable est endommagé. Si nous nous attachons à des choses ou à des états d’esprit qui changent constamment, nous souffrons lorsque le changement se produit. .

Anatta – ‘le non soi’. En conséquence, nous pouvons voir que rien n’est une entité qui est permanente, constante ou immortelle. Il n’y a pas de « soi » ou d' »âme » qui reste constant tout au long de notre vie. C’est une illusion à laquelle nous nous accrochons parce qu’elle nous rassure mais elle n’a aucune réalité.

Explication plus détaillée