Dhammapada Verset 280

Celui qui ne s’efforce pas alors qu’il devrait s’efforcer, qui, bien que jeune et fort, est enclin à l’oisiveté, dont le cœur est vide de toute résolution, le paresseux ne trouvera pas la voie de la sagesse.

L’histoire de Vénérable Tissa le paresseux

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 280, en référence à Tissa, un bhikkhu paresseux.

Une fois, cinq cents jeunes hommes furent admis dans l’Ordre par le Bouddha à Savatthi. Après avoir reçu du Bouddha un sujet de méditation, tous les nouveaux bhikkhus, sauf un, se rendirent dans la forêt pour pratiquer la méditation. Ils pratiquèrent avec zèle et vigilance, si bien qu’en temps voulu, ils atteignirent tous l’Éveil. Lorsqu’ils revinrent au monastère pour lui rendre hommage, le Bouddha fut très satisfait de leur progrès. Le bhikkhu Tissa, qui était resté à Savatthi, n’avait pas fait d’efforts et donc n’avait pas progressé.

Lorsque Tissa découvrit que la relation entre le Bouddha et ces bhikkhus était très cordiale, il se sentit un peu délaissé et regretta d’avoir perdu tout ce temps. Il résolut donc de pratiquer la méditation toute la nuit. Alors qu’il marchait en méditant cette nuit-là, il glissa et se fractura le fémur. D’autres bhikkhus entendirent son cri et allèrent l’aider. En entendant parler de l’incident, le Bouddha dit :  » Bhikkhus, celui qui ne s’efforce pas quand il devrait s’efforcer, mais qui passe son temps à paresser, n’atteindra pas la voie de la sagesse et la paix. « 

Puis le Bouddha dit :

Celui qui ne s’efforce pas alors qu’il devrait s’efforcer, qui, bien que jeune et fort, est enclin à l’oisiveté, dont le cœur est vide de toute résolution, le paresseux ne trouvera pas la voie de la sagesse.

Quelques réflexions …..

La paresse est un profond défaut psychologique, elle indique une faiblesse de la volonté. Ce défaut est un problème non seulement à l’école, à l’université et au travail, mais aussi dans la vie spirituelle. Les gens qui ne veulent pas faire d’efforts, ont un esprit affaibli, ils ne peuvent maintenir aucune attention ou acte de volonté pendant plus de quelques minutes.

Selon les explications psychologiques. La paresse peut refléter un manque d’estime de soi, un manque de reconnaissance positive par les autres, un manque de discipline découlant d’un manque de confiance en soi, ou un manque d’intérêt pour l’activité ou de croyance en son efficacité. Cependant, toutes ces explications tendent à excuser ce trait de caractère et à en situer l’origine en dehors de l’individu. Cela ne nous aide pas forcément, car cela justifie la paresse, mais surtout, cela nous donne la sensation d’être victime des circonstances et donc de ne pas pouvoir nous attaquer au problème.

Toutefois, se rappeler que la vie est courte et que nous ne savons pas quand, où et comment la mort surviendra est une stratégie utile. Cela nous donne un sentiment d’urgence et la paresse disparaît. Nous réalisons que chaque moment où nous pratiquons est précieux et doit être utilisé avec énergie pour développer la sagesse et la paix.