le roi de la mort ne peut pas trouver ceux qui regardent le monde comme non substantiel, comme transitoire, une bulle, illusoire, seulement un mirage.
L’histoire de cinq cents bhikkus
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 170, en référence à cinq cents bhikkus.
En une occasion, cinq cents bhikkhus, après avoir pris un sujet de méditation du Bouddha, allèrent dans la forêt pour pratiquer la méditation. Mais ils ne firent que très peu de progrès ; ils retournèrent donc voir le Bouddha pour lui demander un sujet de méditation plus approprié. Sur leur chemin de retour, ils virent un mirage, ils concentrèrent leur attention sur le mirage et atteignirent un grand calme. Dès qu’ils arrivèrent au monastère, il commença à pleuvoir ; comme de grosses gouttes de pluie tombaient, des bulles se formèrent sur le sol et disparurent aussi tôt. En voyant ces bulles, les bhikkhus comprirent : « La vie est exactement comme ça. C’est une expérience incessante des sens et de l’esprit où tout surgit et disparaît sans cesse ».
Puis le Bouddha dit :
le roi de la mort ne peut pas trouver ceux qui regardent le monde comme non substantiel, comme transitoire, une bulle, illusoire, seulement un mirage.
Quelques réflexions …..
Lorsque nous méditons et que nous avons le sentiment de n’arriver à rien, nous ne devons pas nous décourager, car nous développons des qualités bénéfiques. En fait, un signe de progrès est de cesser de chercher le résultat, mais de concentrer notre attention sur « le présent », et non sur l’avenir ou le passé. Le développement de qualités habiles apportera des résultats, car la pratique prépare notre esprit à la perspicacité et à l’éveil.
Nous pouvons apprendre des événements qui nous entourent tant que nous sommes continuellement attentifs ; il y a une place pour l’étude du dhamma et les retraites, mais l’observation des événements quotidiens est également importante et contribue de manière substantielle au développement de samatha et de vipassana.
Le monde est un mirage dans le sens où nous utilisons des concepts la plupart du temps, pour donner un sens au monde, ces concepts sont des façons de penser mais ils ne sont pas réels ; par exemple, une voiture est un concept, en fait, ce sont des matériaux moulés dans une certaine forme pour une durée limitée. Il en est de même pour une autre personne, ce que nous croyons être un ami est en fait exactement la même chose que nous sommes, un processus physique et mental, un amalgame d’habitudes développées au cours d’une vie, mais qui change tout le temps. Il n’y a pas de substance stable, et si nous croyons que les choses sont stables, nous sommes déçus encore et encore, donc nous souffrons ; cependant, si nous comprenons la réalité comme étant impermanente (comme les bulles sur les flaques de pluie), insatisfaisante et non-personnelle, alors nous ne sommes pas déçus et la souffrance cesse.