Dhammapada Verset 168-169

Sois vigilant ! Ne sois pas négligent ! Qui marche dans la Voie du Dhamma vit heureux dans ce monde et dans le suivant.

Mène une vie de droiture, non une vie de corruption. Qui marche dans la Voie du Dhamma vit heureux dans ce monde et dans le suivant.

L’histoire du roi Suddhodana

Alors qu’il résidait au monastère de Nigrodharama, le Bouddha prononça les versets 168 et 169, en référence au roi Suddhodana, son père.

Lorsque le Bouddha revisita Kapilavatthu pour la première fois depuis qu’il était parti pour mener une vie de renonçant, il séjourna au monastère de Nigrodharama. Là, il enseigna le Dhamma à ses proches. Le roi Suddhodana pensait que le Bouddha Gotama, qui était son propre fils, n’irait nulle part ailleurs qu’au palais pour mendier sa nourriture le lendemain ; mais il ne l’invita pas spécifiquement. Cependant, le lendemain, il fit préparer de la nourriture pour vingt mille bhikkhus. Ce matin-là, le Bouddha partit mendier sa nourriture avec un groupe de bhikkus, comme était la coutume de tous les Bouddhas.

Yasodhara, épouse du prince Siddhatha avant qu’il ne renonce au monde, vit le Bouddha mendier, de la fenêtre du palais. Elle en informa son beau-père, le roi Suddhodana, il se rendit en toute hâte vers le Bouddha. Le roi dit au Bouddha que pour un membre de la famille royale Khattiya, faire le tour du palais en mendiant de la nourriture de porte en porte était une honte. Le Bouddha lui répondit que tous les Bouddhas avaient la coutume de se rendre de maison en maison pour demander l’aumône, et qu’il était donc juste et normal pour lui de maintenir la tradition.

Puis le Bouddha dit :

Sois vigilant ! Ne sois pas négligent ! Qui marche dans la Voie du Dhamma vit heureux dans ce monde et dans le suivant.

Mène une vie de droiture, non une vie de corruption. Qui marche dans la Voie du Dhamma vit heureux dans ce monde et dans le suivant.

À la fin du discours, le père du Bouddha Gotama atteignit l’Éveil.

Quelques réflexions …..

À l’époque du Bouddha, la coutume en Inde était d’offrir de la nourriture aux ascètes errants et le Bouddha supportait cette pratique et l’a mise en pratique dans son propre ordre de moines car elle donnait l’occasion aux gens ordinaires de donner, la générosité est une pratique qui donne de la force à l’esprit, qui nous fait considérer nos propres valeurs envers les choses matérielles et nos priorités dans cette vie. En outre, cette pratique de mendier leur nourriture encourage l’humilité chez les moines, en évitant la vanité et l’illusion d’être indépendants. Elle encourage également les moines à ne pas s’attacher à la nourriture, car ils doivent manger ce qui leur est donné et être satisfaits.

Quand nous avons tout ce dont nous avons besoin comme le Bouddha l’avait avant de devenir un ascétique, il était né prince et il était riche, à quoi bon suivre le Dhamma ? Le Bouddha s’est rendu compte que malgré toute la richesse dont il disposait, il n’était pas heureux, il a compris qu’il allait vieillir, tomber malade et finalement mourir. Même une vie de luxe ne peut pas nous protéger de la souffrance. Une vie pleine d’attachement aux choses matérielles et au pouvoir conduit à une plus grande sensibilité, à un plus grand besoin de plaisirs sensuels, mais lorsque ces plaisirs prennent fin ou lorsque le pouvoir diminue, de grandes souffrances s’ensuivent. Si nous renonçons à l’attachement aux choses, aux personnes, au pouvoir, au statut social, même à notre propre corps, alors il n’y a pas de souffrance, c’est l’Éveil.