Ni dans le ciel, ni au milieu de l’océan, ni dans la grotte la plus profonde d’une montagne, il n’y a d’endroit où l’on soit à l’abri des atteintes de la mort.
L’histoire du roi Suppabuddha
Alors qu’il résidait au monastère de Nigrodharama, le Bouddha a prononcé le verset 128 en référence au roi Suppabuddha.
Le roi Suppabuddha était le père de Devadatta et le beau-père du prince Siddhatha qui devint plus tard Gotama Buddha. Le roi Suppabuddha était très hostile au Bouddha, parce qu’en tant que prince Siddhatha, il avait quitté sa femme Yasodhara, la fille du roi Suppabuddha, pour renoncer au monde ; et aussi parce que son fils Devadatta, qui avait été admis dans l’Ordre par le Bouddha Gotama, en était venu à considérer le Bouddha comme son ennemi juré. Un jour, sachant que le Bouddha viendrait mendier sa nourriture, il se saoula et bloqua le chemin. Lorsque le Bouddha et les bhikkus arrivèrent, Suppabuddha refusa de céder le passage et envoya un message disant : «Je ne peux pas céder le passage à Samana Gotama, qui est beaucoup plus jeune que moi». Trouvant la route bloquée, le Bouddha et les bhikkus firent demi-tour. Suppabuddha envoya alors quelqu’un pour suivre secrètement le Bouddha pour savoir comment il réagirait.
Sur le chemin de retour, le Bouddha dit à Ananda : « Ananda, parce que le roi Suppabuddha a refusé de me céder la place, dans sept jours, il va mourir au pied des marches menant à la salle la plus élevée de son palais ». L’espion du roi entendit ces paroles et fit son rapport au roi. Le roi déclara qu’il ne s’approcherait pas de ces marches et qu’il prouverait que les paroles du Bouddha étaient fausses. De plus, il donna l’ordre à ses hommes d’enlever les marches, pour être sûr qu’il ne les utiliserait pas ; il garda également quelques hommes de service, avec l’instruction de le retenir s’il se dirigeait vers les escaliers.
Lorsque le Bouddha fut informé des instructions du roi à ses hommes, il dit : « Bhikkhus ! Que le roi Suppabouddha vive dans une tour élevée, ou dans le ciel, ou dans un océan, ou dans une grotte, ma parole ne peut pas se tromper ; le roi Suppabouddha mourra à l’endroit même où je vous l’ai dit ».
Ni dans le ciel, ni au milieu de l’océan, ni dans la grotte la plus profonde d’une montagne, il n’y a d’endroit où l’on soit à l’abri des atteintes de la mort.
Le septième jour, vers la même heure à laquelle Bouddha était venu mendier sa nourriture, le cheval royal, effrayé pour une raison inconnue, se mit à hennir bruyamment et à donner des coups de pied furieux. Entendant ces bruits effrayants, le roi voulu aller calmer l’animal et oubliant toutes les précautions, il se dirigea vers la porte, ses hommes oublièrent de l’empêcher de descendre. Le roi descendit l’escalier et dès qu’il posa le pied sur la terre, il s’effondra et mourut. Il renaquit en Avici Niraya (un type d’enfer).
Quelques réflexions …..
Nous ne pouvons pas éviter le résultat de nos actions passées (kamma), mais nous pouvons en atténuer les conséquences par un bon kamma. Cela ne signifie pas que notre vie est déterminée, nous avons des choix, mais le kamma passé influencera le résultat de certaines de nos actions.
Nous avons tendance à nous entourer de filets de sécurité comme les assurances-vie, les amis et la famille qui, selon nous, nous aideront si nous sommes dans le besoin, mais ce que nous ne devons pas oublier, c’est que nous serons seuls sur notre lit de mort. Nous devons développer notre esprit afin d’affronter ce jour inévitable sans peur et avec le calme d’un esprit purifié. La mort est inévitable et nous arrive à tous, nous ne savons pas quand, où et comment, mais ce que nous savons, c’est qu’elle va se produire, c’est pourquoi nous ne devons pas être négligents et gaspiller notre vie dans des poursuites sans intérêt.