Mendier sa nourriture ne fait pas d’un homme un moine. Il ne peut être appelé un bhikkhu tant qu’il agit selon une foi qui n’est pas conforme au Dhamma.
Dans ce monde, celui qui transcende le bien comme le mal, qui mène une vie de pureté et qui vit avec une juste compréhension est un véritable bhikkhu.
L’histoire d’un brahmane
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça les versets 266 et 267, à propos d’un brahmane.
Il y avait un brahmane qui avait l’habitude de mendier sa nourriture. Un jour, il pensa : « Samana Gotama (le Bouddha) a déclaré que celui qui vit en mendiant sa nourriture est un bhikkhu. Cela étant, je devrais aussi être appelé un moine. » Ainsi pensant, il alla voir le Bouddha et lui dit qu’il devrait lui aussi être appelé un bhikkhu, parce qu’il vivait de nourriture qu’il avait mendiée. Le Bouddha lui répondit : « Brahmane, tu n’es pas un bhikkhu simplement parce que tu mendies ta nourriture. Celui qui professe une foi qui n’est pas conforme au Dhamma et agit selon cette foi ne doit pas être appelé bhikkhu. Seul celui qui vit en méditant sur l’impermanence, le caractère insatisfaisant et l’insubstantialité des agrégats* doit être appelé bhikkhu. »
Puis le Bouddha dit :
Mendier sa nourriture ne fait pas d’un homme un moine. Il ne peut être appelé un bhikkhu tant qu’il agit selon une foi qui n’est pas conforme au Dhamma.
Dans ce monde, celui qui transcende le bien comme le mal, qui mène une vie de pureté et qui vit avec une juste compréhension est un véritable bhikkhu.
* Les 5 agrégats (les 5 khandas) : constituants psychologiques au nombre de cinq : agrégat de la matière, de la sensation, de la perception, des formations mentales et de la conscience discriminative.
Quelques réflexions …..
Dans ce verset, le Bouddha est très clair sur ce qui est important à la fois chez les moines et, par extension, chez les disciples laïcs.
Ce n’est pas la conduite extérieure mais un dévouement et une détermination inébranlables à suivre le Noble Sentier Octuple qui font d’une personne son disciple. Il n’y a pas de place pour la fiction de la « sagesse folle » ici, ni pour la prétention qu’un monastique de réalisation spirituelle avancée est en quelque sorte au-delà des règles de la bonne conduite.
Nous devons veiller à ne pas laisser les autres nous influencer dans des modes de pensée et des comportements qui seraient désapprouvés par le Bouddha. Le Kalama Sutta (AN 3.65) est très utile pour nous aider à faire la différence entre le vrai chemin et un chemin corrompu, le Bouddha donne une « liste » des points à considérer avant de décider de faire confiance à un enseignant.