Raser sa tête ne fait pas d’un homme un moine, s’il est plein de négligence et de mensonges. Comment celui qui est rempli de désir et d’avidité pourrait-il être un contemplatif ?
Celui qui se débarrasse de toutes ses tendances néfastes, grandes et petites, est appelé un moine, car il a vaincu tout le mal.
L’histoire du bhikkhu Hatthaka
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça les versets 264 et 265, à propos d’un bhikkhu nommé Hatthaka.
Le bhikkhu Hatthaka avait l’habitude de mettre au défi les ascètes de confessions non- bouddhistes de le rencontrer en un certain lieu pour débattre de questions religieuses. Il se rendait alors seul à l’endroit qu’il avait lui-même désigné. Lorsque personne n’apparaissait, il se vantait : « Regardez, ces ascètes errants n’osent pas me rencontrer, ils ont peur que je les battent ! », et d’autres choses désagréables. Le Bouddha appela Hatthaka et lui dit : « Bhikkhu ! Pourquoi te comportes-tu de cette façon ? Celui qui dit de telles choses ne peut pas être un moine malgré sa tête rasée. Seul celui qui s’est débarrassé de tout mal doit être appelé un contemplatif. »
Puis le Bouddha dit :
Raser sa tête ne fait pas d’un homme un moine, s’il est plein de négligence et de mensonges. Comment celui qui est rempli de désir et d’avidité pourrait-il être un contemplatif ?
Celui qui se débarrasse de toutes ses tendances néfastes, grandes et petites, est appelé un moine, car il a vaincu tout le mal.
Quelques réflexions …..
L’un des problèmes de l’Orient est la façon dont les hommes jeunes s’engagent dans la vie monastique simplement parce qu’ils savent qu’ils seront assurés d’avoir des vêtements, de la nourriture et un abri pour le reste de leur vie sans faire quoi que ce soit pour les mériter. C’était vrai à l’époque du Bouddha et c’est encore vrai aujourd’hui dans une certaine mesure.
Cependant, ce verset parle aussi de nous, bien que nous ne soyons pas des moines. Il est facile de se dire « bouddhiste », cela semble intéressant pour les autres, ils s’attendent à ce que nous ayons une certaine sagesse et sont prêts à nous écouter et à suivre nos conseils. Mais nous devons être prudents, sincères, honnêtes et humbles. Tant que nous n’avons pas atteint l’Éveil, nous ne pouvons que faire d’humbles suggestions pour aider les autres, tant que nous n’avons pas déraciné toutes nos souillures mentales, quelles que soient nos actions mentales, verbales et physiques, elles sont teintées d’avidité, de haine et d’ignorance.
Bien sûr, cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas aider ou discuter de certaines questions avec les autres, mais nous devons le faire en sachant que tout ce que nous disons ou faisons n’est pas complètement pur ou sage et persévérer sur la voie de l’Éveil.