Dhammapada Verset 423

J’appelle un brahmana*,  celui qui connaît les existences passées, qui voit les mondes célestes aussi bien que les mondes inférieurs. Il a atteint la fin des renaissances, a accompli tout ce qui doit être accompli pour l’éradication des souillures mentales et a atteint l’Éveil.

*brahmane ou brahmana dans ce chapitre signifie celui qui est déterminé à atteindre l’Éveil ou qui en est proche.

L’histoire de Devahita le brahmane

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 423 en référence à Devahita, un brahmane.

Un jour, le Bouddha souffrait d’un trouble gastrique et il envoya Thera Upavana chercher de l’eau chaude chez Devahita, le brahmane. Le brahmane était très heureux d’avoir cette rare occasion d’offrir quelque chose au Bouddha. Ainsi, en plus de l’eau chaude, il donna au thera de la mélasse pour le Bouddha.

Au monastère, Thera Upavana prépara un bain chaud pour le Bouddha ; après le bain, il lui offrit un mélange de mélasse et d’eau chaude. Après avoir bu le mélange, il fut instantanément soulagé. Le brahmane vint alors demander au Bouddha : « Vénérable Seigneur ! Une offrande faite à qui donne le plus grand bénéfice ? ». Le Bouddha lui répondit : « Brahmane ! Une offrande faite à celui qui a renoncé à tout mal est la plus bénéfique. »

Puis le Bouddha dit :

J’appelle un brahmana*, celui qui connaît les existences passées, qui voit les mondes célestes aussi bien que les mondes inférieurs. Il a atteint la fin des renaissances, a accompli tout ce qui doit être accompli pour l’éradication des souillures mentales et a atteint l’Éveil.

Quelques réflexions …..

Peu d’entre nous peuvent prétendre correspondre aux critères énoncés dans ce verset. Cependant, la purification des souillures mentales est une chose sur laquelle nous pouvons tous travailler.

Certaines personnes pensent à tort que pratiquer le bouddhisme signifie accepter facilement tout et ne plus avoir besoin de lutter. Cette vision erronée peut leur faire perdre la motivation nécessaire pour maintenir leur résolution face aux difficultés. Bien que le Bouddha ait déclaré que la vie est une souffrance, ce n’est pas une excuse pour un manque de détermination. C’est la patience qui nous donne la force d’endurer et de surmonter les multiples épreuves sur le chemin de la pratique. Si nous ne sommes pas patients , nous ne pouvons pas relever tous les défis et accepter l’échec.

La pratique du bouddhisme n’est pas une voie simple, elle exige beaucoup d’endurance et de forces intérieures mais celles-ci nous permettent d’apprendre à gérer les luttes intérieures de notre esprit. Les pratiquants, conscients de la souffrance, de l’impermanence et de l’absence de soi, comprennent que l’endurance peut leur permettre de surmonter de nombreux obstacles dans la vie et sur le sentier.