J’appelle un brahmana* celui qui est intrépide comme un taureau, noble et diligent, qui se comporte selon de hautes vertus morales. Il est libre de toute envie, purifié de souillure mentale et connaît les Quatre Nobles Vérités.
*brahmane ou brahmana dans ce chapitre signifie celui qui est déterminé à atteindre l’Éveil ou qui en est proche.
L’histoire d’Angulimala
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 422 en référence à Vénérable Angulimala.
Un jour, le roi Pasenadi et la reine Mallika offrirent de la nourriture au Bouddha et à ses bhikkhus, au nombre de cinq cents, à une échelle qui ne pouvait être surpassée. Lors de cette cérémonie, chaque bhikkhu devait avoir un éléphant tenant une ombrelle blanche au-dessus de sa tête en guise de parasol. Cependant, ils ne purent obtenir que quatre cent quatre-vingt-dix-neuf éléphants dressés et ils durent donc faire appel à un éléphant non-dressé, celui-ci fut chargé de tenir l’ombrelle au-dessus de Vénérable Angulimala. Tout le monde craignait que l’éléphant non-dressé ne cause des problèmes, mais lorsqu’il placé près de ce moine, il se montra très docile.
Plus tard certains bhikkhus demandèrent à Angulimala s’il avait été effrayé. Il répondit qu’il n’avait eu pas peur. Les bhikkhus allèrent voir le Bouddha et lui dirent que Vénérable Angulimala prétendait avoir atteint l’Éveil. Celui-ci répondit : « Bhikkhus ! Il est tout à fait vrai qu’Angulimala n’a pas eu peur ; ceux qui ont atteint l’Éveil n’ont plus de crainte. «
Puis le Bouddha dit :
J’appelle un brahmana* celui qui est intrépide comme un taureau, noble et diligent, qui se comporte selon de hautes vertus morales. Il est libre de toute envie, purifié de souillure mentale et connaît les Quatre Nobles Vérités.
Quelques réflexions …..
La peur est une émotion qui guide très souvent notre vie et motive nos pensées, nos paroles et nos actions. Cette peur peut être motivée par divers facteurs, grossiers ou subtils, comme la peur de perdre nos biens, de ne pas avoir le niveau de confort auquel nous sommes habitués, la peur de la violence, de perdre notre réputation, la liste est sans fin. Cependant, une chose provoque la peur chez la plupart des gens : la mort. Pourtant, dans ce verset, le Bouddha parle de l’absence de peur, de l’intrépidité.
In the Abhaya sutta il explique pourquoi les Êtres Éveillés ne craignent pas la mort. Ces personnes ne sont plus attachées ni aux plaisirs sensuels ni au corps, elles ne craignent pas les conséquences de leur actions malhabiles car elles sont purifiées de toute souillure mentale et elles ont surmonté le doute par la méditation et la pleine conscience.
Graines de sagesse 