J’appelle brahmana*, celui qui a renoncé aux plaisirs sensuels ; qui a atteint la paix parfaite et est exempt de souillures mentales ; qui a surmonté son attachement au monde et qui est diligent.
*brahmane ou brahmana dans ce chapitre signifie celui qui est déterminé à atteindre l’Éveil ou qui en est proche.
L’histoire de Vénérable Nataputtaka
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 418 en référence à Vénérable Nataputtaka, le fils d’un danseur.
Un jour, le fils d’un danseur parcourait les rues en chantant et en dansant lorsqu’il eut l’occasion d’écouter un discours prononcé par le Bouddha. Après avoir écouté le discours, il entra dans l’Ordre et atteignit l’Éveil peu après. Une fois, alors que le Bouddha et les bhikkhus, dont Nataputtaka, mendiaient de la nourriture, ils rencontrèrent le fils d’un autre danseur qui dansait dans la rue. Voyant le jeune homme danser, les autres bhikkhus demandèrent à Nataputtaka s’il aimait toujours danser. Et Nataputtaka repondit par la négative. Les bhikkhus allèrent alors voir le Bouddha et lui dirent que Vénérable Nataputtaka prétendait faussement avoir atteint l’Éveil. Le Bouddha répondit : « Bhikkhus ! Nataputtaka a renoncé à se délecter de toutes choses. »
Puis le Bouddha dit :
J’appelle brahmana*, celui qui a renoncé aux plaisirs sensuels ; qui a atteint la paix parfaite et est exempt de souillures mentales ; qui a surmonté son attachement au monde et qui est diligent.
Quelques réflexions …..
Une fois de plus, le Bouddha nous rappelle les Quatre Nobles Vérités. La première vérité est qu’il y a de la souffrance, la deuxième de ces vérités est que la cause de la souffrance est le désir et l’ignorance. La raison pour laquelle le désir cause la souffrance est que les objets de notre désir et de nos attachements changent constamment et ne peuvent donc pas nous satisfaire, mais aussi parce que le désir engendre plus de désir. Cela provoque beaucoup de nos souillures mentales telles que la jalousie, le mécontentement et d’autres émotions négatives comme l’anxiété, la dépression ou pire encore.
La seule constante dans cette vie, nous pourrions même dire dans l’univers, est le changement, et en désirant, nous essayons de contrôler et de rendre quelque chose fixe. Lorsque nous voyons et acceptons réellement l’impermanence, nous réalisons que la perte de ce que nous aimons est inévitable et nous devenons libres. Les moines bouddhistes et de nombreux laïcs récitent « les thèmes de contemplation quotidienne ». L’une de ces contemplations est « Tout ce qui m’est cher et plaisant, changera et disparaîtra ».