Ô insensé ! À quoi sert de porter des cheveux emmêlés ? À quoi bon te revêtir de peau d’antilope ? En toi, il y a une forêt (de souillures mentales) ; tu ne te purifies qu’extérieurement.
L’histoire d’un brahmane malhonnête
Alors qu’il résidait au monastère de Kutagara à Vesali, le Bouddha prononça le Verset 394 en référence à un brahmane malhonnête.
Un jour, un brahmane malhonnête grimpa sur un arbre près de la porte de la ville de Vesali et resta suspendu à l’envers, comme une chauve-souris, à l’une des branches de l’arbre. De cette position très inconfortable, il ne cessait de marmonner : « O gens ! Apportez-moi cent têtes de bétail, de nombreuses pièces d’argent et un grand nombre d’esclaves. Si vous ne me les apportez pas, et si je devais tomber de cet arbre et mourir, cette ville qui est la vôtre tomberait en ruine. » Les habitants de la ville, craignant que leur cité ne soit détruite si le brahmane tombait et mourait, apportèrent tout ce qu’il demandait et le supplièrent de descendre.
Les bhikkhus entendirent parler de cet incident et le rapportèrent au Bouddha, celui-ci répondit que le fourbe ne pouvait tromper que les ignorants mais pas les sages.
Puis le Bouddha dit :
Ô insensé ! A quoi sert de porter des cheveux emmêlés ? A quoi bon te revêtir de peau d’antilope ? En toi, il y a une forêt (de souillures mentales) ; tu ne te purifies qu’extérieurement.
Quelques réflexions …..
Dans ce verset comme dans le précédent, le Bouddha nous rappelle que l’apparence extérieure n’est pas un indicateur de notre moralité, notre éthique, notre pureté ou nos réalisations spirituelles. Cependant, il ajoute également que cela ne peut fonctionner que sur les personnes ignorantes. Il est important pour nous d’utiliser du discernement et de la sagesse pour nous protéger contre ces tricheurs. À notre époque, il est peu probable qu’ils soient suspendus à l’envers aux branches d’un arbre à la porte d’une ville, mais ils existent toujours et résident désormais principalement sur les réseaux sociaux.