Celui qui rend hommage à ceux qui sont dignes de vénération, qu’il s’agisse des Bouddhas ou de leurs disciples qui ont surmonté tous les obstacles et se sont débarrassés du chagrin et des lamentations, à ceux qui se sont libérés des souillures morales et n’ont rien à craindre, en retire un mérite incommensurable.
L’histoire du stoupa d’or du Bouddha Kassapa
Alors qu’il voyageait de Savatthi à Baranasi, le Bouddha prononça les versets 195 et 196, en faisant référence à un brahmane et au stupa d’or du Bouddha Kassapa.
Un jour, alors que le Bouddha et ses disciples se rendaient à Baranasi, ils arrivèrent dans un champ où se trouvait un sanctuaire pour les esprits. Non loin du sanctuaire, un brahmane labourait son champ ; voyant le brahmane, le Bouddha l’envoya chercher. Lorsqu’il arriva, le brahmane se prosterna devant le sanctuaire, mais pas devant le Bouddha. Le Bouddha lui dit : « Brahmane, en rendant hommage au sanctuaire, tu fais une action méritoire. » Cela rendit le brahmane heureux. Après l’avoir ainsi mis dans un état d’esprit favorable, le Bouddha, par son pouvoir surnaturel, fit apparaître dans le ciel le stûpa doré du Bouddha Kassapa*. Le Bouddha expliqua ensuite au brahmane et aux bhikkhus qu’il y avait quatre classes de personnes dignes d’un stûpa. Ce sont : les Bouddhas (Tathagatas) dignes d’hommage et parfaitement éveillés, les Paccekabouddhas**, les disciples nobles et les Monarques universels. Il leur parla également des trois types de stûpas érigés en l’honneur de ces quatre catégories de personnes. Les stûpas où sont enchâssées des reliques corporelles sont connus sous le nom de Sariradhatu cetiya ; les stûpas et les statues réalisés à l’image des quatre personnages ci-dessus sont connus sous le nom d’Uddissa cetiya ; et les stûpas où sont enchâssés des effets personnels tels que des robes, des bols, etc. de ces personnages vénérés sont connus sous le nom de Paribhoga cetiya. L’arbre Bodhi est également inclus dans le Paribhoga cetiya. Le Bouddha ensuite souligna l’importance de rendre hommage à ceux qui sont dignes de vénération.
Puis le Bouddha dit :
Celui qui rend hommage à ceux qui sont dignes de vénération, qu’il s’agisse des Bouddhas ou de leurs disciples qui ont surmonté tous les obstacles et se sont débarrassés du chagrin et des lamentations, à ceux qui se sont libérés des souillures morales et n’ont rien à craindre, en retire un mérite Incommensurable.
À la fin du discours, le brahmane atteignit le premier stade de l’Éveil. Le stûpa du Bouddha Kassapa resta visible pendant sept jours supplémentaires, les gens des environs vinrent au stûpa pour lui rendre hommage et se prosterner. Au bout de sept jours, selon la volonté du Bouddha, le stûpa disparut, et à la place du sanctuaire érigé aux esprits, apparut miraculeusement un grand stûpa de pierre.
* Bouddha Kasapa : l’un des sept bouddhas antiques qui ont précédé Gautama Buddha, le bouddha historique.
** Paccekabouddha : un être qui atteint la libération, le nirvana, l’éveil par et pour lui-même. En contraste avec un bouddha parfait, un Paccekabouddha n’enseigne pas.
Quelques réflexions …..
Les choses que nous adorons n’ont parfois aucune valeur ou signification, comme lorsque notre pratique spirituelle est basée sur la tradition. Lorsque nous vénérons quelque chose ou quelqu’un, nous reconnaissons que cela a une grande valeur et que nous avons confiance en cet objet ou cette personne. Cela est bénéfique car nous nous engageons à respecter et à suivre ces valeurs.
Un autre avantage est que la vénération nous rend humble. Il nous faut reconnaître que nous avons besoin de leurs enseignements pour nous aider à atteindre leur niveau.
Cependant, nous devons faire attention envers qui nous portons notre vénération. Il est important de discerner les qualités des objets ou des personnes qui méritent notre respect.
Graines de sagesse 