Bénie est l’apparition d’un Bouddha, béni est l’enseignement du Dhamma, bénie est l’harmonie au cœur du Sangha ; heureuse est la pratique de ceux qui vivent dans l’harmonie.
L’histoire de nombreux bhikkhus
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 194, en référence à de nombreux bhikkhus.
Un jour, cinq cents bhikkhus discutaient de la question « Qu’est-ce que le bonheur ? ». Ces bhikkhus réalisèrent que le bonheur signifiait différentes choses pour différentes personnes. Ainsi, ils dirent : « Pour certaines personnes, avoir la richesse et la gloire comme celle d’un roi est le bonheur, pour certaines personnes, le plaisir sensuel est le bonheur, mais pour d’autres, avoir du bon riz cuit avec de la viande est le bonheur. » Pendant qu’ils parlaient, le Bouddha entra. Après avoir pris connaissance du sujet de leur discussion, le Bouddha dit : « Bhikkhus, tous les plaisirs que vous avez mentionnés ne vous font pas sortir de la ronde des renaissances. Dans ce monde, voici ce qui constitue le bonheur : l’apparition d’un Bouddha, l’opportunité d’entendre l’Enseignement de la Vérité Sublime (Dhamma), et l’harmonie entre les bhikkhus, »
Puis le Bouddha dit :
Bénie est l’apparition d’un Bouddha, béni est l’enseignement du Dhamma, bénie est l’harmonie au cœur du Sangha ; heureuse est la pratique de ceux qui vivent dans l’harmonie.
À la fin du discours, les cinq cents bhikkhus atteignirent l’Éveil.
Quelques réflexions …..
S’il ne fait aucun doute qu’il existe une sensation de bonheur lorsque nous obtenons des plaisirs sensuels tels qu’une bonne nourriture, un environnement confortable ou tout autre objet ou situation qui nous plaît, cette sensation est suivie de près par la souffrance. Ces plaisirs s’arrêtent, nous ne pouvons manger qu’une certaine quantité, après quoi la nourriture n’est plus agréable, nous pouvons faire du vélo, courir, escalader des montagnes, mais seulement pendant un certain temps, après quoi nous sommes épuisés et ce qui était agréable devient une souffrance. Ensuite, nous sommes désenchantés par ces plaisirs et nous commençons à rechercher de nouveaux objets ou situations et le schéma se répète et ainsi de suite.
Ainsi, lorsque nous nous demandons honnêtement « suis-je heureux ? », la réponse est souvent « pas vraiment ». Le problème est que tous les plaisirs basés sur des facteurs extérieurs (objets, situations ou même personnes) sont impermanents et lorsqu’ils cessent, ils nous laissent vides, déçus, insatisfaits et dans une quête sans fin. Alors que si nous regardons à l’intérieur de nous-mêmes, nous constatons qu’en développant un esprit purifié et calme, en ne s’attachant pas aux choses qui sont impermanentes, en n’ayant pas d’attentes, alors nous pouvons développer une forme de bonheur qui est indépendante de la situation dans laquelle nous vivons.