Les sages qui pratiquent les états d’absorption profonde et cultivent la sagesse se délectent de la paix de la libération des plaisirs sensuels et des souillures mentales. Ces sages, qui comprennent véritablement les quatre nobles vérités (les Êtres Éveillés et les bouddhas), sont également appréciés par les êtres célestes.
L’histoire du retour du Bouddha du monde de Tavatimsa Deva
À son retour du monde des dévas Tavatimsa, le Bouddha prononça le verset 181 à Sankassanagara, en réponse aux paroles de bienvenue du Vénérable Sariputta.
Un jour, alors qu’il se trouvait à Savatthi, le Bouddha accomplit le miracle des paires* en réponse au défi lancé par les ascètes de diverses sectes. Ensuite, le Bouddha se rendit dans le monde des devas de Tavatimsa ; sa mère, qui avait repris vie dans le monde des devas de Tusita sous la forme d’un deva connu sous le nom de Santusita, vint également dans le monde des devas de Tavatimsa. Là, le Bouddha exposa l’Abhidhamma aux devas et aux brahmas pendant les trois mois du vassa**. En conséquence, le deva Santusita atteignit le premier stade de l’Éveil, tout comme de nombreux autres devas et brahmas.
Pendant cette période, Vénérable Sariputta passa le vassa à Sankassanagara, à trente yojanas de Savatthi ((1 yojana = 12 km). Pendant son séjour, conformément aux instructions du Bouddha, il enseigna l’Abhidhamma aux cinq cents bhikkhus qui séjournaient avec lui et finit le cours à la fin du vassa.
Vers la fin du vassa, Vénérable Maha Moggalana se rendit dans le monde des deva Tavatimsa pour voir le Bouddha. On lui dit alors que le Bouddha reviendrait dans le monde des humains le jour de pleine lune à la fin du vassa, à l’endroit où Vénérable Sariputta enseignait.
Comme promis, le Bouddha arriva, six rayons de lumière colorés émanant de son corps, à la porte de la ville de Sankassanagara, la nuit du jour de pleine lune du mois d’Assayuja (octobre), alors que la lune était brillante. Il était accompagné d’un grand nombre de devas d’un côté et d’un grand nombre de brahmas de l’autre. Un grand rassemblement dirigé par Vénérable Sariputta accueillit son retour dans ce monde, et toute la ville était illuminée. Il fut impressionné par la grandeur et la gloire de la scène du retour du Bouddha. Il s’approcha respectueusement et dit : « Vénérable Seigneur ! Nous n’avons jamais vu ni même entendu parler d’une gloire aussi magnifique et resplendissante. En effet, Vénérable Seigneur, vous êtes aimé, respecté et vénéré à la fois par les devas, les brahmas et les hommes ! ». Le Bouddha répondit : » Mon fils Sariputta, les bouddhas qui sont dotés de qualités uniques sont véritablement aimés des hommes et des devas. «
Puis le Bouddha dit : Les sages qui pratiquent les états d’absorption profonde et cultivent la sagesse se délectent de la paix de la libération des plaisirs sensuels et des souillures mentales. Ces sages, qui comprennent véritablement les quatre nobles vérités
(les Êtres Éveillés et les bouddhas), sont également appréciés par les êtres célestes.
À la fin du discours, les cinq cents bhikkhus, les étudiants de Vénérable Sariputta atteignirent l’Éveil et un grand nombre de personnes de la congrégation atteignirent le premier stade de l’Éveil.
* Le miracle des paires : des flammes de feu sortaient de la partie supérieure du corps du Bouddha et des ruisseaux d’eau de la partie inférieure. Puis le processus était inversé. Ensuite, le feu sortait du côté droit de son corps et l’eau du côté gauche, et ainsi de suite. Le Bouddha ne tenait pas à faire de miracles pour impressionner les incrédules.
Il interdisait à ses disciples de faire preuve de pouvoirs magiques et lui-même n’en faisait que très rarement usage publiquement.
** Vassa : retraite annuelle de trois mois, observée par les moines bouddhistes, elle a lieu pendant la saison des pluies.
Quelques réflexions …..
Il existe de nombreux chemins dans cette vie, des chemins vers la richesse, le pouvoir, la célébrité, mais aucun n’est comparable au chemin de la sagesse, de la bonté et de la libération. Le Bouddha n’est pas resté dans les parages pour recevoir des applaudissements et des louanges après avoir fait démonstration de ses grands pouvoirs magiques, il est parti enseigner pour aider les êtres célestes. Il nous montre que les louanges et l’admiration des autres ne sont pas importantes dans la vie, qu’elles sont impermanentes, insatisfaisantes et qu’elles finissent par entraîner la souffrance lorsqu’elles cessent. Cependant, ce qui est important, c’est une compréhension profonde des quatre nobles vérités.