L’Être Noble est libre de toute souillure mentale ; il n’est pas attaché à la nourriture. Son objet est la libération de l’existence (Nibbana). Comme l’oiseau dans le ciel, Il ne laisse aucune trace sur son passage.
L’histoire du Vénérable Anuruddha
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 93, en référence à Vénérable Anuruddha.
Un jour, le Vénérable Anuruddha était à la recherche de morceaux de tissu jetés dans un tas d’ordures pour en faire une robe, car sa vieille robe était souillée et déchirée. Jalini, sa femme d’une existence antérieure, qui se trouvait maintenant dans un monde de deva, le vit. Sachant qu’il cherchait un tissu, elle prit trois morceaux de tissu céleste et les mit dans le tas d’ordures, les rendant à peine visibles. Le Vénérable trouva les morceaux de tissu et les emmena au monastère. Pendant qu’il confectionnait la robe, le Bouddha arriva avec ses Disciples en chef et ses disciples principaux et ils l’aidèrent à coudre la robe.
Pendant ce temps, Jalini, prenant l’apparence d’une jeune femme, arriva au village et apprit l’arrivée du Bouddha et de ses disciples ainsi que l’aide qu’ils apportaient à Vénérable Anuruddha. Elle exhorta les villageois à envoyer de la bonne nourriture au monastère et, par conséquent, il y avait plus qu’assez pour tous. Certains bhikkhus, voyant un tel surplus, rejetèrent la faute sur le Vénérable et dirent : « Vénérable Anuruddha aurait dû demander à ses proches et à ses disciples laïcs d’envoyer juste assez de nourriture ; peut-être voulait-il simplement montrer qu’il avait tant de fidèles. » Le Bouddha répondit : « Bhikkhus, ne pensez pas que mon fils Anuruddha a demandé à ses proches et à ses disciples laïcs d’envoyer du gruau de riz et d’autres aliments. Le Vénérable n’a rien demandé ; les Êtres Nobles ne parlent pas de choses comme la nourriture et les vêtements. La quantité excessive de nourriture apportée au monastère ce matin est due aux incitations d’un être céleste et non d’un homme. »
Puis le Bouddha dit :
L’Être Noble est libre de toute souillure mentale ; il n’est pas attaché à la nourriture. Son objet est la libération de l’existence (Nibbana). Comme l’oiseau dans le ciel, Il ne laisse aucune trace sur son passage.
Quelques réflexions …..
L’attitude des bikkhus envers Anuruddha qui était un être éveillé semble assez choquante et pourtant, lorsque nous regardons notre vie, nous avons aussi tendance à juger les autres sans réfléchir. En Occident, nous avons l’habitude de penser que notre opinion est aussi valable que celle des personnes qui ont étudié un sujet spécifique dont nous ne savons que très peu de choses. Un peu d’humilité, de discernement et de sagesse, nous aiderait à ouvrir notre esprit et à apprécier les opinions des autres, en particulier celles de ceux qui en savent plus que nous.
Cela nous montrerait également que nous n’avons pas besoin d’avoir une opinion sur tout et que la phrase « Je ne sais pas » n’est pas une humiliation, mais reflète souvent la réalité.