Dhammapada Verset 28

Le sage dissipe la négligence par la pleine conscience ; du haut de la tour de la sagesse et, libre de toute affliction, il regarde l’humanité souffrante. Comme une personne au sommet d’une montagne regarde les êtres qui s’agitent dans la vallée, le sage regarde les êtres du monde.

L’histoire de Vénérable Mahakassapa

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 28, en référence au Vénérable Mahakassapa.

Alors que Vénérable Mahakassapa séjournait dans la grotte de Pipphali, il passait son temps à développer l’image mentale de la lumière et à essayer de découvrir par la vision divine, les êtres qui étaient attentifs et les êtres qui étaient négligents, ainsi que ceux qui étaient sur le point de mourir et ceux qui étaient sur le point de naître.

Depuis son monastère, le Bouddha vit par sa vision surnaturelle ce que faisait Vénérable Mahakassapa et voulut l’avertir qu’il perdait son temps. Il apparut assis devant le Vénérable et l’exhorta ainsi :  » Mon fils Kassapa, le nombre de naissances et de morts des êtres est innombrable et ne peut être compté. Ce n’est pas à toi de les compter, cela ne regarde que les bouddhas. »

Puis le Bouddha dit :

Le sage dissipe la négligence par la pleine conscience ; du haut de la tour de la sagesse et, libre de toute affliction, il regarde l’humanité souffrante. Comme une personne au sommet d’une montagne regarde les êtres qui s’agitent dans la vallée, le sage regarde les êtres du monde.

Quelques réflexions …..

Lorsque nous nous retirons du monde, même pour un court moment, nous pouvons voir le monde d’une manière très différente. Nous réalisons que les gens passent leur vie à poursuivre des ambitions, des rêves et des idées, nous voyons comment les sociétés régissent même la façon dont nous nous percevons, comment elles assignent des rôles et des stéréotypes à chacun d’entre nous et comment, sans réfléchir, nous suivons ces règles et attendons des autres qu’ils fassent de même. Cette réalité banale semble si « solide », « réelle » et inéluctable que, la plupart du temps, nous n’en voyons pas l’artificialité et la folie et, si nous le faisons, nous avons le sentiment de ne pas pouvoir y échapper. Pourtant, la sagesse est la porte de sortie, elle permet de voir les choses telles qu’elles sont réellement et de ne pas s’y attacher.