Ce corps est épuisé par les années, il est le siège de la maladie, il est sujet à la décomposition. Ce corps putride se désintègre ; la vie se termine toujours par la mort.
L’histoire de L’histoire de Theri Uttara
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 148, en référence à Theri Uttara.
Theri Uttara, qui avait cent vingt ans, revenait un jour de mendier sa nourriture lorsqu’elle rencontra un bhikkhu et lui offrit sa nourriture. Le bhikkhu inconsidéré accepta toute sa nourriture ; elle dut donc se passer de manger pour ce jour-là. La même chose se produisit les deux jours suivants. Theri Uttara fut donc privée de nourriture pendant trois jours consécutifs et elle se sentait faible. Le quatrième jour, elle rencontra le Bouddha sur la route, qui était étroite. Respectueusement, elle se prosterna devant le Bouddha et recula. Ce faisant, elle marcha accidentellement sur sa propre robe et tomba, se blessant à la tête. Le Bouddha s’approcha d’elle et lui dit : « Ton corps est très vieux et infirme, il est prêt à s’effondrer, il va bientôt périr. »
Puis le Bouddha dit :
Ce corps est épuisé par les années, il est le siège de la maladie, il est sujet à la décomposition. Ce corps putride se désintègre ; la vie se termine toujours par la mort.
À la fin du discours, Theri Uttara atteignit le premier stade de l’Eveil.
Quelques réflexions …..
Nous avons tendance à penser, surtout lorsque nous sommes jeunes, que le corps est fort, nous tenons pour acquis qu’il peut faire tout ce que nous voulons. Nous sommes fortement attachés à notre corps et le considérons comme « moi ». Nous considérons également que le corps est une source de plaisirs infinis desquels nous devenons dépendants. Cette façon de penser n’est pas viable, car nous oublions que la vieillesse, la maladie et la mort nous rattrapent, jour après jour, de manière très subtile. Mais lorsque nous méditons, nous réalisons que le corps est une source d’inquiétude constante, qu’il demande de la nourriture, de l’eau, des soins et qu’il est en fait fragile, vulnérable et facilement endommagé. Cette vérité est très libératrice, car nous apprenons à trouver le bonheur dans notre esprit, en le purifiant et en nous défaisant de l’attachement à notre corps et de l’illusion qu’il est « moi ».