Dhammapada Verset 226

Pour celui qui est toujours vigilant, qui s’entraîne jour et nuit, toujours aspirant au Nibbâna, les souillures mentales dépérissent.

L’histoire de Punna, la fille esclave

Alors qu’il résidait à la montagne Gijjhakuta, le Bouddha prononça le verset 226, en référence à une jeune esclave du Rajagaha.

Une nuit, Punna, la jeune esclave, était en train de piler du riz pour son maître. Comme elle était fatiguée, elle se reposa un moment. Pendant qu’elle se reposait, elle vit Vénérable Dabba guider quelques bhikkhus vers leurs monastères respectifs à leur retour après avoir écouté le Dhamma. La jeune fille qui les voyait veillés si tard se dit : « Je dois travailler à cette heure tardive parce que je suis si pauvre que je dois travailler dur. Mais pourquoi ces braves gens sont-ils debout à cette heure ? Peut-être qu’un bhikkhu est malade, ou sont-ils dérangés par un serpent ?

Tôt le lendemain matin, Punna prit du riz cassé, le trempa dans de l’eau et en fit une galette. Puis, dans l’intention de la manger au bord de la rivière, elle emmena sa galette. Sur le chemin, elle vit le Bouddha aller mendier sa nourriture. Elle voulait offrir sa galette au Bouddha, mais elle n’était pas certaine que le Bouddha accepterait de manger une galette aussi grossière et bon marché. Le Bouddha connaissait ses pensées. Il accepta son offrande et demanda à Vénérable Ananda d’étendre le petit tapis sur le sol. Le Bouddha s’assit sur la natte et mangea le gâteau offert par la jeune esclave. Après avoir mangé, le Bouddha appela Punna et répondit à la question qui la troublait. Le Bouddha dit à la jeune esclave : « Punna, tu ne peux pas dormir parce que tu es pauvre et que tu dois donc travailler dur. Quant à mes fils, les bhikkhus, ils ne dorment pas parce qu’ils doivent être toujours vigilants et toujours attentifs ».

Puis le Bouddha dit :

Pour celui qui est toujours vigilant, qui s’entraîne jour et nuit, toujours aspirant au Nibbâna, les souillures mentales dépérissent.

A la fin du discours Punna atteignit le premier stade de l’Éveil.

Quelques réflexions …..

La pratique bouddhiste n’est pas un  » passe-temps « , c’est un mode de vie qui demande du travail et des efforts de tous les instants. Le Bouddha a enseigné trois aspects de la pratique : l’éthique, la concentration et la sagesse. L’éthique consiste principalement à ne pas enfreindre les préceptes, à veiller sur son esprit non seulement pour éviter de faire des mauvaises actions mentales, verbales ou physiques, mais aussi parce que l’observation des préceptes, avec le temps, évolue et calme l’esprit.

La concentration et l’attention apaisent et équilibrent l’esprit, cela est nécessaire pour voir la réalité clairement. La sagesse ne naît pas de l’étude intellectuelle, mais de l’expérience quotidienne par la compréhension de ce qui est bénéfique et sain et de ce qui est désavantageux et malsain.

Nous apprenons à découvrir ce qui nous cause du stress et de la souffrance. De cette façon nous changeons nos manières d’agir, de penser et de traiter la vie et les autres.

Les trois facteurs : l’éthique, la concentration et la sagesse se renforcent mutuellement.