En ce monde, la haine n’est jamais apaisée par la haine. La haine n’est apaisée que par l’amour. C’est une loi éternelle.
L’histoire de Kalayakkhini
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana à Savatthi, le Bouddha prononça le verset 5, en référence à une certaine femme stérile, et à sa rivale.
Il y avait un homme dont la femme était stérile ; C’est pourquoi il prit une autre femme. Une querelle commença entre les deux femmes lorsque la femme aînée provoqua trois fausse-couches de l’autre femme en mettant des herbes dans sa nourriture. La deuxième femme mourut en jurant de se venger. L’épouse aînée fut battue par son mari lorsqu’il découvrit ce qu’elle avait fait et elle devint malade et mourut aussi. Dans des existences ultérieures, les deux femmes renaquirent sous la forme d’une poule et d’un chat, d’une biche et d’un léopard, et enfin sous la forme de la fille d’un noble de Savatthi et d’une ogresse nommée Kalayakkhini. L’ogresse était à la poursuite de cette femme qui venait d’avoir un bébé. Lorsque cette dernière apprit que le Bouddha était tout près, donnant un enseignement au monastère de Jetavana, elle se précipita au monastère et plaça son fils à ses pieds pour protection. L’ogresse fut arrêtée à la porte par l’esprit gardien du monastère. Le Bouddha lui demanda d’entrer et réprimanda les deux femmes. Il leur raconta leurs querelles passées en tant qu’épouses rivales d’un mari commun, en tant que chat et poule, et en tant que biche et léopard. Elles ont alors compris que la haine ne pouvait qu’engendrer que de la haine et qu’elle ne pouvait cesser que par l’amour, la compréhension et la bienveillance.
Puis le Bouddha dit :
En ce monde, la haine n’est jamais apaisée par la haine. La haine n’est apaisée que par l’amour. C’est une loi éternelle.
À la fin du discours, l’ogresse atteignit le premier stage de l’Éveil et la longue querelle prit fin.
Quelques réflexions …..
Chaque acte que nous faisons a un effet sur notre esprit si nous nous y accrochons. Nous avons tendance à ne pas en être conscients, car nous sommes tellement pris par ces préoccupations mondaines. Nous commençons des disputes et des conflits et nous voulons en sortir vainqueurs. Souvent, cela ne nous dérange pas trop d’arnaquer les autres, de prendre le dessus sur eux et de les tromper, et nous justifions ces comportements par des arguments tels que « la fin justifie les moyens », tant que nous pouvons obtenir quelque chose que nous estimons bon pour nous. Cependant, par ces comportements, nous entamons des cycles de vengeance et nous nous nuisons à nous-mêmes même lorsque nous sommes victorieux et nous nuisons aux autres. C’est vrai dans une vie, mais plus encore si nous croyons au cycle du samsara, car ce genre de comportement se poursuivra dans des existences ultérieures et donnera lieu à des conséquences néfastes.