Celui qui fait le mal se lamente dans ce monde et dans l’autre monde. Tourmenté il se lamente « J’ai fait le mal ». Il se tourmente encore plus quand il part vers les mondes de désolation.
L’histoire de Devadatta
Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana à Savatthi, le Bouddha prononça le verset 17, en référence à Devadatta.
Devadatta résidait pendant un certain temps avec le Bouddha au Kosambi. Pendant son séjour, il se rendit compte que le Bouddha recevait beaucoup de respect et d’honneur ainsi que beaucoup d’offrandes. Il enviait le Bouddha et aspirait à diriger l’Ordre des bhikkus. Un jour, alors que le Bouddha prêchait au monastère de Veluvana à Rajagaha, il s’approcha du Bouddha et, sous le prétexte que le Bouddha vieillissait, il suggéra que l’Ordre soit confié à ses soins. Le Bouddha rejeta son offre et le réprimanda. Le Bouddha demanda ensuite au Sangha d’effectuer un acte de proclamation (Pakasaniya kamma*) concernant Devadatta.
Devadatta se sentit blessé et jura de se venger contre le Bouddha. Il tenta de tuer le Bouddha trois fois : premièrement, en employant des archers ; deuxièmement, en grimpant la colline de Gijjhakuta et en roulant un gros rocher sur le Bouddha ; et troisièmement, en faisant attaquer le Bouddha par l’éléphant Nalagiri. Les assassins engagés par Devadatta revinrent sans nuire au Bouddha et ayant atteint le premier stade de l’Éveil. Le gros rocher roulé par Devadatta blessa très légèrement le gros orteil du Bouddha, et quand l’éléphant Nalagiri se précipita sur le Bouddha, celui-ci le rendit docile. Devadatta ne réussit donc pas à tuer le Bouddha, et il essaya une autre tactique. Il essaya de briser l’ordre des bhikkhu en emmenant avec lui quelques bhikkhu nouvellement admis à Gayasisa ; cependant, la plupart d’entre eux furent ramenés par Vénérable Sariputta et Vénérable Maha Moggallana.
Plus tard, Devadatta tomba malade. Il était malade depuis neuf mois lorsqu’il demanda à ses disciples de l’emmener au Bouddha, et fit le voyage jusqu’au monastère de Jetavana. En apprenant que Devadatta allait venir, le Bouddha dit à ses disciples que Devadatta n’aurait jamais l’occasion de le voir.
Lorsque Devadatta et son groupe arrivèrent à l’étang dans l’enceinte du monastère de Jetavana, les porteurs le déposèrent sur la rive de l’étang et allèrent prendre un bain. Devadatta se leva également et posa ses deux pieds sur le sol. Immédiatement, ses pieds s’enfoncèrent dans la terre et il fut progressivement englouti. Devadatta n’a pas eu l’occasion de voir le Bouddha à cause des mauvaises actions qu’il avait commises à son encontre. Après sa mort, il renaquit à Avici Niraya, un lieu de tourments intenses et continus.
* procédure destinée à prévenir les gens que des actes – corporels, oraux ou écrits – d’un moine, n’ont rien à voir avec le dhamma
Puis le Bouddha dit :
Celui qui fait le mal se lamente dans ce monde et dans l’autre monde. Tourmenté il se lamente « J’ai fait le mal ». Il se tourmente encore plus quand il part vers les mondes de désolation.
Quelques réflexions …..
Lorsque nous faisons une mauvaise action, nous découvrons sans aucun doute que le mal existe. Même si apparemment il n’y a pas de conséquences graves en termes juridiques ou même si l’acte n’est pas découvert par nos amis et les personnes qui nous sont chères, nous nous sentons coupables, en colère contre nous-mêmes, nous ne pouvons pas dormir la nuit, nous avons peur que quelqu’un découvre ce que nous avons fait, notre esprit est toujours agité et nous ne pouvons pas profiter de la vie. Cela peut durer toute une vie et peut entraîner de graves problèmes de santé mentale tels que la dépression, l’anxiété ou pire encore.
Nous devons lâcher prise des actes malveillants que nous avons commis et nous pardonner nous-même, mais nous devons en tirer des leçons pour ne plus jamais nous retrouver dans cette situation. Il faut du courage et de l’humilité pour découvrir à quel point nous sommes égoïstes, vindicatifs et avides, mais c’est la seule façon de progresser vers la paix et la joie intérieures.