Le malfaiteur est en souffrance dans les deux mondes ; il souffre dans cette vie et dans l’au-delà. Il souffre et se tourmente en voyant ses propres mauvaises actions.
L’histoire de Cundasukarika
Alors qu’il résidait au monastère de Veluvana à Rajagaha, le Bouddha prononça le verset 15, en référence à Cunda, le charcutier.
Autrefois, dans un village proche du monastère de Veluvana, vivait un charcutier au cœur dur et très cruel, du nom de Cunda. Cunda fut charcutier pendant plus de cinquante-cinq ans ; pendant tout ce temps, il n’avait pas fait un seul acte méritoire. Avant de mourir, il souffrait tellement qu’il grognait et couinait et se déplaçait à quatre pattes comme un cochon pendant sept jours entiers. En fait, avant même de mourir, il souffrait comme s’il était à Niraya*. Le septième jour, le charcutier mourut et renaquit à Avici Niraya*. Ainsi, le malfaiteur doit toujours souffrir pour les mauvaises actions qu’il a commises ; il souffre dans ce monde comme dans l’autre.
Le Bouddha dit :
Le malfaiteur est en souffrance dans les deux mondes ; il souffre dans cette vie et dans l’au-delà. Il souffre et se tourmente en voyant ses propres mauvaises actions.
* Niraya ou Naraka : un lieu de tourment continu parfois comparé à l’enfer ; mais il est différent de l’enfer, car la souffrance dans le Niraya n’est pas éternelle comme la souffrance en enfer. Avici Niraya est le plus terrifiant de tous les Nirayas.
Quelques réflexions …..
Lorsque nous ne méditons pas ou du moins ne réfléchissons pas à nos actions, nous avons tendance à penser que nos mauvaises actions n’ont pas de conséquences ; par exemple, si nous tuons un animal, trichons, mentons, nous voyons rarement les conséquences, car elles ne sont pas nécessairement immédiates, mais lorsque nous nous arrêtons et réfléchissons ou commençons à méditer, nous commençons à voir comment ces actions affectent notre esprit et notre corps.
Lorsque nous commettons de mauvaises actions sur une longue période, nous apprenons à justifier et à dissimuler ces actes à nous-mêmes et aux autres, mais les graines du mal poussent dans notre esprit jusqu’à ce qu’elles deviennent très puissantes. Alors que si nous prenons l’habitude d’observer notre esprit, nos réactions aux situations et aux autres, nous nous rendons compte que nous nous engageons sur la mauvaise voie et que nous pouvons changer de direction.
Au moment de notre mort, seul l’esprit demeure et c’est là que les tendances que nous avons cultivées au cours de notre vie peuvent être une source de joie et de paix ou une source d’immenses souffrances, de culpabilité et de remords.