Dhammapada Verset 165

C’est seul que l’on fait le mal et seul que l’on s’avilit. C’est aussi seul que l’on abandonne le mal et que l’on se purifie. La pureté et l’impureté dépendent entièrement de soi-même ; nul autre ne peut nous purifier.

L’histoire de Culakala Upasaka

Alors qu’il résidait au monastère de Jetavana, le Bouddha prononça le verset 165, en référence à Culakala, un disciple laïc.

Un jour d’Uposatha*, Culakala, un disciple laïc, observa les huit préceptes et passa la nuit au monastère de Jetavana, écoutant des enseignements. Tôt, le matin, alors qu’il se lavait le visage à l’étang près du monastère, des voleurs déposèrent leur butin près de lui et s’enfuirent. Les villageois, le voyant avec les biens volés, le prirent pour un voleur et le battirent violemment. Heureusement, des femmes esclaves qui étaient venues chercher de l’eau témoignèrent qu’elles le connaissaient et qu’il n’était pas le voleur. Culakala fut donc relâché.

Lorsque le Bouddha fut informé de l’incident, il dit à Culakala : « Tu as été libéré non seulement parce que les esclaves ont dit que tu n’étais pas le voleur, mais aussi parce que tu n’as pas volé et que tu étais donc innocent. Ceux qui font le mal vont à niraya (enfer), mais ceux qui font le bien renaissent dans les mondes deva ou réalisent Nibbana. »

Puis le Bouddha dit :

C’est seul que l’on fait le mal et seul que l’on s’avilit. C’est aussi seul que l’on abandonne le mal et que l’on se purifie. La pureté et l’impureté dépendent entièrement de soi-même ; nul autre ne peut nous purifier.

* Uposatha (sanskrit : Upavasatha) est un jour d’observance bouddhiste, qui existe depuis l’époque du Bouddha (600 avant J.-C.) et qui est toujours observé aujourd’hui par les pratiquants bouddhistes.

Quelques réflexions …..

Nous avons tendance à rejeter la responsabilité de nos états d’esprit sur des facteurs extérieurs. Par exemple, nous disons « il me met en colère », mais nous devons penser clairement que la colère est la façon dont nous choisissons de réagir aux paroles ou aux actions de l’autre personne. C’est un choix de notre part, même si nous ne le réalisons pas. Il en va de même pour notre éthique et notre moralité ou leur absence, pour notre bienveillance ou son absence.

Nous n’avons peut-être pas le choix des circonstances dans lesquelles nous vivons et travaillons ou le choix des personnes qui nous entourent, mais nous avons toujours le choix de la manière dont nous réagissons à ces facteurs.

Cependant, la façon dont nous traitons les autres a un effet sur nous-mêmes, si nous sommes attentifs et bienveillants envers les autres, nous avons tendance à faire de même avec nous-mêmes, mais si nous sommes méchants et désagréables envers les autres, nous avons tendance à être impitoyables et durs envers nous-mêmes et nous souffrons.